23.02.2018

Des épaves de bateaux sont découpées et broyées... mais cela coûte (trop) cher

L’association Metimer travaille depuis des mois sur la question des épaves de bateau suite au passage d’Irma. Elle a été évoquée avec la fédération des industries nautiques (FIN) qui «a exprimé son désir de chercher des solutions pour déconstruire les bateaux épaves ». La FIN et Metimer ont ainsi rencontré Verde SXM, la société qui exploite l’éco site en partie française et dont le directeur «avait déjà établi un plan pour les épaves ». « Plusieurs personnes se sont manifestées auprès de Metimer pour monter une filière de déconstruction, mais face à une entreprise locale et déjà implantée, aucun projet n’a abouti », confie Metimer.

Par ailleurs, l’association a également accueilli le service évènement majeur CESAM (Comité d’Etude et de Services des Assureurs Maritimes et Transports). Cela été l’occasion de faire ressortir les problématiques entre les assureurs, les experts d’assurance, les chantiers, les marinas, la collectivité et l’Etat. Un accord a été établi entre la collectivité et la société Verde Sxm afin d’utiliser temporairement un terrain, situé entre la marina Port la Royale et l’Office du tourisme, afin de sortir les bateaux du lagon, de les dépolluer, les couper, et les amener vers la décharge, annonce Metimer. Le terrain sera aménagé selon les normes en vigueur.

Les bateaux sont sortis à sec puis découpés par une société privée, payée par les assurances. La société Verde SXM s’occupe du transport vers l’écosite, et sous-traite avec STLM, une entreprise guadeloupéenne, le broyage des bateaux sur leur site.

Actuellement, seulement douze bateaux ont été déconstruits. Peu de bateaux étaient assurés correctement, pour amortir le coup de la déconstruction. «Beaucoup d’épaves sont revendues à des acquéreurs pensant faire de bonnes affaires, créant ainsi une flotte poubelle dans les eaux de Saint-Martin », commente Metimer. Pour les autres, des aides européennes sont attendues afin de payer pour leur déconstruction, mais le délai est inconnu actuellement.

Estelle Gasnet
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