Comment les tests à grande échelle vont se faire à Saint-Martin
Comme l’a expliqué le gouvernement, augmenter les tests est l’une des stratégies du déconfinement. Elle sera mise en place à Saint-Martin, l’ARS va s’y employer.
Acquisition d’équipements nécessaires
Aujourd’hui l’Institut Pasteur qui réalise les tests pour Saint-Martin et la Guadeloupe est en capacité d’effectuer 300 tests par jour. «Il a acquis des équipements complémentaires qui vont lui permettre, à partir de la semaine prochaine, de réaliser jusqu’à 800 tests par jour au total», annonce Valérie Denux, la directrice générale de l’ARS. Les CHU de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre ont eux aussi acheté chacun une machine leur permettant de faire respectivement jusqu’à 500 et 100 tests par jour. «Nous avons aussi travaillé avec le Cirade pour réquisitionner leur machine qui peut faire jusqu’à tests par jour», ajoute Valérie Denux.
De plus la COM de Saint-Barth a commandé quatre machines – mais n’en a reçu qu’une pour l’instant – pour faire jusqu’à 100 tests par jour. La COM de Saint-Martin a également commandé quatre machines.
De son côté, l’Etat réquisitionne aussi des machines pour les ARS et l’agence de Guadeloupe en réceptionnera une, a confirmé la directrice. Les commandes d’équipements étant grandes au niveau national et donc les délais de livraison incertains, la directrice de l’ARS mettra à disposition de Saint-Martin la machine réquisitionnée si la COM ne peut recevoir l’une des quatre commandées rapidement. 100 tests par jour pourront aussi être réalisés.
Formation de personnels supplémentaires
Acheter des machines est une chose mais être capable de faire les tests en est une autre, la procédure étant stricte. «Ça ne sert à rien d’avoir les machines si on n’a pas les préleveurs. Aussi des formations ont-elles été organisées pour avoir aussi davantage de personnels formés», complète la directrice de l’ARS.
Qui sera testé ?
Concernant le public qui sera testé, Valérie Denux a confirmé avoir déjà demandé il y a une semaine «d’élargir les tests» aux personnes qui présentent des «symptômes légers» et aux cas contacts ; jusqu’à aujourd’hui seuls les cas les plus graves étaient testés. Cela permettra de voir si le virus circule. La consigne a été donnée aux médecins sentinelles. Toutefois, même si le médecin prescrit un test, le patient n’est pas dans l’obligation de se faire tester.
Enfin concernant le dépistage annoncé par la COM qui devrait avoir lieu dans les prochains jours dans l’attente des machines, «il s’agit de repérer dans les quartiers les personnes qui seraient malades mais qui ne peuvent pas se rendre chez un médecin car elles ne peuvent pas», a précisé la directrice de l’ARS.