Déchets en outre-mer : un député de Martinique demande davantage de moyens pour organiser les filières
Le député de la Martinique, Marcellin Nadeau, a interpellé fin décembre le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires «sur le retard en matière d'équipements de traitement et de gestion des déchets dont souffrent les outre-mer».
«Le retard, constaté par un récent rapport du Sénat, serait de 2 à 9 fois plus faible en matière de déchetteries par habitant outre-mer par rapport à l'Hexagone. À Mayotte, il n'existe même pas de déchetterie à cette heure. Il s'avère que tous les déchets sont concernés par ce retard, y compris les déchets médicaux. La plupart du temps, ils sont brûlés ou enfouis, comme à Saint-Martin», a-t-il rappelé. Il résume «la situation des outre-mer » à celle «de dépôts sauvages qui fleurissent un peu partout, dans des îles qui pourtant vivent du tourisme ».
Il dénonce la suppression dans la loi de finance 2023 de «la taxe générale sur les activités polluantes » et l’absence de «financements appropriés » pour les collectivités locales qui «sont totalement démunies ». «Cette filière du traitement des déchets pourrait pourtant être une filière innovante et d'avenir pour les outre-mer et éviter des exportations de déchets dangereux. Mais il faut l'organiser, clarifier les acteurs, renforcer la présence des outre-mer dans les instances nationales et donner des moyens », estime-t-il.«Cette politique nécessite une volonté gouvernementale prioritaire, ne serait-ce que pour se mettre en conformité avec l'article 349 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne », convient le député qui demande au ministre «ce qu'il compte faire pour mettre en œuvre cette politique ».
La question a été publiée au Journal officiel le 27 décembre et n’a pas encore reçu de réponse.
(photo d'illustration)