Journée mondiale de la contraception
La journée mondiale de la contraception a lieu chaque année le 26 septembre et a pour ambition principale la réduction du nombre de grossesses non désirées dans le monde. Le site de la manifestation partage un constat tragique : on compte 80 millions de grossesses non désirées par an dans le monde. Un quart d’entre elles donneraient lieu à des avortements sauvages, causant ainsi près de 70 000 décès. Les pays « développés » ne sont pas épargnés avec 50% de grossesses accidentelles dont le tiers s’achèveraient en avortement. Des chiffres qui restent stables malgré la multiplication des moyens de contraception.
Cette journée mondiale de la contraception s’adresse avant tout aux jeunes de 15 à 24 ans. En effet, un quart d’entre eux a sa première relation sexuelle sans contraception. En France, 28 000 avortements ont lieu chaque année chez des filles de moins de 18 ans.
A cette occasion, le lycée professionnel des Îles du Nord, en collaboration avec le CIDDIST, l'Espace Santé Jeunes, les PMI, le Centre Médical de la Femme et de l'Enfant, les Liaisons dangereuses, l'association Maternité Active, l'association la Croix Rose, organisaient une matinée de sensibilisation à l'attention des élèves de seconde du lycée professionnel des Iles du nord ce lundi 26 septembre entre 8h et midi. 150 élèves de 15 à 17 ans, soit l’âge moyen des premiers rapports sexuels, ont ainsi participé à cette manifestation qui s’est déroulée à l'annexe du Lycée des Îles du nord. Plusieurs stands et une dizaine de professionnels de santé et de l'éducation nationale étaient présents pour mieux informer les jeunes sur leur sexualité, et les enjeux qui y sont liés ainsi que leur présenter les différents moyens de contraception avec des démonstrations pour apprendre à les utiliser.
En plus des quelques ateliers plus classiques, un atelier interactif a été créé sur la sexualité. L’occasion, grâce à des jeux de rôle, de donner la parole aux jeunes qui ont pu montrer l’étendue de leurs connaissances en la matière. L’atelier était en anglais «car c’est la langue intime des jeunes à Saint-Martin» a expliqué la sage-femme à l’initiative du projet. «L’idée était de leur montrer que le sexe n’est pas seulement lié à la maladie et à la grossesse, ce qui peut-être un des travers des professionnels de la santé. Ce n’est pas un jeu mais c’est aussi un éveil sur soi et sur l’autre et avant tout un plaisir.» a-t-elle ajouté.
Si la contraception paraît aujourd'hui entrer dans les mœurs (les plus populaires étant le préservatif masculin et la pilule), le fort taux de grossesses précoces en Outre-mer interpelle (9,3% en 2013 à Saint-Martin contre 2% en métropole). Il incite à redoubler d’efforts pour informer les jeunes des différents moyens de contraception et les responsabiliser dans leur pratique de la sexualité.
Commentaires
Ben ... Après avoir
Ben ... Après avoir sensibilisé les élèves du lycée professionnel cette année, les élèves de la cité scolaire vont attendre l'année prochaine ?