Port de Galisbay : "un potentiel à développer avec mesure"
«La situation du port n’a pas toujours été aussi défavorable. Ainsi, durant la période 1996-2001, le port de Galisbay faisait jeu égal avec celui de Pointe-Blanche, en partie hollandaise, et captait la moitié du trafic domestique», relève la chambre territoriale des comptes (CTC). En 2001, alors que la partie hollandaise a fortement investi dans ses infrastructures en augmentant le tirant d’eau, le Département de la Guadeloupe qui gérait alors le port de Saint-Martin, n’a rien fait. «L’inaction, tant de la collectivité départementale que des instances politiques de gouvernance du port, a contrarié son développement», convient la CTC qui estime que le port possède pourtant «un potentiel à développer avec mesure». Notamment en matière de transbordement.
L’ouverture de la troisième écluse du canal de Panama a complètement changé le paysage portuaire dans la Caraïbe. Les ports les plus gros (Kingston, etc.) se sont équipés pour recevoir des navires plus gros et délaissent le transbordement au profit de ports moins importants. «C’est là que les ports de Saint-Martin (Philipsburg ou Galisbay) peuvent trouver un potentiel de développement de trafic», explique la CTC. Il faut savoir que le transbordement s’est fortement développé ces dernières années dans la Caraïbe. «Il représentait 20 % du trafic en 2000, il en représente désormais 80 %, en raison du positionnement du bassin caribéen comme lieu d’étape des grands navires», souligne la chambre.
Le port de commerce de Galisbay ambitionne de s’agrandir en trouvant des partenaires (qui ne sont pas encore identifiés). Il porte ce projet depuis des années. Deux types de travaux sont prévus. Il s’agit tout d’abord des opérations de dragage destinées à augmenter la profondeur du port. Le coût de ces travaux est estimé à 46 M€ pour 3 M m3 dragués, sur une durée de deux ans. L’autre phase de travaux concerne la réalisation d’un terre-plein de 60 000 m², soit quatre fois la surface du terre-plein actuel et la réalisation d’un quai de plus de 200 m, pour un coût estimé à 100 M€. Le périmètre du port et ses voies d’accès devront également être revus.
La CTC constate que la Banque européenne d’investissement (BEI), des banques régionales ainsi que l’Agence française de développement ont montré leur intérêt au projet. Elle suggère d’engager en relation avec la COM des études préalables de faisabilité et de coût pour une extension significative du périmètre du port et sa reconfiguration d’ensemble.
Par ailleurs, la chambre territoriale des comptes préconise un changement de gouvernance. «Le développement du port a été entravé par l’existence d’intérêts opposés à ce développement au sein même de la gouvernance du port. Une réforme de cette gouvernance est la condition première du développement du port de Saint-Martin », a-t-elle compris. Aujourd’hui le conseil d’administration n’est composé que d’élus de la COM or il faudrait une «gouvernance plus technique ». Aussi la CTC suggère-t-elle l’entrée dans le CA de personnes issues des mondes économique et portuaire ou de créer un conseil portuaire ou un conseil de développement portuaire.
Enfin, en termes de gestion, la CTC note que «le port a un bilan sain » en dépit de certaines données pas toujours actualisées et de charges de personnel trop élevées.
Commentaires
Comme toujours sur sxm les
Comme toujours sur sxm les intérêts de quelques uns entravent la marche en avant de notre économie. Regardez donc de quel côté de la frontière tout nos clowns de notre pseudo république bananière ou des intérêts ou de la famille, et vous comprendrez.