Collège Soualiga : la situation ne s'améliore pas selon le syndicat Se-Unsa
Depuis Irma, la situation au collège Soualiga ne cesse de faire parler d’elle, mais elle ne s’est pas améliorée, selon le syndicat Se-Unsa. Pour rappel, la rentrée scolaire de cette année ne s’est pas déroulée comme prévue. Les collégiens ont été renvoyés chez eux deux jours après la rentrée officielle suite à une «situation alarmante des six classes modulaires».
«Le fonctionnement de l'établissement est fortement impacté par la non-disponibilité de trois salles d'enseignement », reconnaît le vice-recteur Harry Christophe. «Les travaux d'étanchéité permettant l'utilisation de toutes les salles sont prévus durant les vacances de la Toussaint. Il est impératif que ce délai soit respecté pour que les élèves reprennent les cours normalement le 6 novembre. A compter du 9 octobre, tous les élèves devront être accueillis dans la semaine avec une rotation prévue », ajoute-t-il.
Par ailleurs, «les élèves pâtissent de l’absence de professeurs dans des matières essentielles comme le français, l’espagnol et les mathématiques. Une situation doublement intolérable», dénonce le syndicat Se-Unsa, via un communiqué de presse. «Nous avons des enfants qui ont déjà été privés d’heures qui ne leur seront pas rendues et ce depuis septembre. Comment tolérer que des élèves soient privés de cours depuis la rentrée dans plusieurs matières essentielles alors que les besoins enseignants étaient clairement identifiés depuis juin dernier? », regrette le délégué syndical.
«Quatre absences de professeurs sont signalées, les nominations sont en cours », confirme le vice-recteur. «Dans le fonctionnement habituel le besoin de remplacement est permanent, nous mobilisons les professeurs titulaires remplaçants et sinon des professeurs contractuels. Parfois la ressource humaine n'est pas disponible », explique-t-il.
Le syndicat Se-Unsa exprime sa préoccupation face à la gestion «défaillante» de l'académie de Guadeloupe. En effet, «les enseignants contractuels endurent des conditions de travail précaires et un traitement inadmissible compromettant leur bien-être et leur sécurité financière», alerte-t-il.
«Il est scandaleux d’apprendre que de nombreux collègues contractuels ne percevront pas leur salaire de septembre avant fin octobre 2023. Une telle attitude constitue une profonde injustice envers des professionnels dévoués à l’éducation dans notre académie.», convient le Se-Unsa. «Concernant les contractuels, le 6 octobre prochain, des avances sur salaire seront effectuées, et chaque professeur concerné recevra un courrier individuel », annonce Harry Christophe.
Selon le syndicat Se-Unsa, malgré la présence d’un vice-recteur à Saint-Martin, les enseignants, les contractuels continuent de subir les conséquences de la mauvaise gestion du rectorat de Guadeloupe. «Pourquoi avons-nous un vice-recteur si de toute façon face aux problèmes que nous rencontrons ça ne nous aide pas ?», interpelle le délégué syndical.
Il estime qu'il faudrait un vice rectorat qui pourrait gérer pleinement les ressources humaines et salariales à Saint-Martin et ainsi, ne plus dépendre de la Guadeloupe à ce niveau-là. «Ce qui pose problème c’est cette gestion calamiteuse au niveau du rectorat de Guadeloupe», rappelle-t-il. La situation au collège Soualiga est «urgente».
Enfin, le Se-Unsa «reste vigilant quant à l’évolution de la situation et prendra toutes les initiatives nécessaires pour protéger les droits et la dignité des contractuels de l'académie de Guadeloupe à Saint-Martin et Saint-Barthélemy », alerte-t-il.
