Mettre en lumière les jeunes talents de l’île
Offrir une scène aux jeunes talents de l’île afin qu’ils puissent montrer ce qu’ils savent faire, tel est l’objectif des Pépites, le premier événement de Wonderland Factory. Après vingt mois sur l’île Nadia Boukir spécialisée en art du spectacle et management de projet et Emmanuelle Toulliou, qui travaille à Saint-Martin depuis une dizaine d’années notamment dans la gestion d’entreprises, lancent leur société d’événementiel en novembre 2016, épaulées par Initiative Saint-Martin Active.
Avec Wonderland Factory, elles proposent de créer des événements sur mesure pour les particuliers et les entreprises. Elles organisent par ailleurs leur première soirée le 6 mai prochain à La Loterie Farm : les Pépites. « Nous avons créé un concept et cet événement est destiné à se répéter tous les ans » avance Emmanuelle Toulliou, en charge de la gestion administrative et financière ainsi que du management de la société.
Pas juste un concert, tout un spectacle
Cette soirée vise à mettre en lumière les jeunes talents de l’île. « «Jeune talent » ne fait pas référence à leur âge mais au fait qu’ils démarrent leur carrière » précise Nadia Boukir, la directrice artistique de Wonderland Factory. En l’occurrence les deux associées ont sélectionné quatre artistes locaux : Tamilia, Malaïka Maxwell, Kenyo Bali et Enora. « Pour cette première édition nos moyens sont restreints donc nous n’avons pas pu faire un casting super large. D’autant plus qu’en tant que jeunes talents on ne peut pas leur demander d’être d’emblée prêts à monter sur scène » ajoute-t-elle. Les quatre artistes sont en effet accompagnés par un ensemble de professionnels dont Fred York qui a également monté un groupe de musiciens pour l’occasion. Et les répétitions vont bon train depuis un mois. Les pépites alterneront entre reprises et compositions originales, lorsqu’elles en ont. En plus d’être auditif le spectacle qui se déroulera dans les jardins de la Loterie Farm, sera également visuel notamment grâce à quatre danseurs, un échassier et un cracheur de feu, ainsi qu’au talent d’Eric Fayon aux lumières, et de Noemienne Brunet à la déco. « Nous avons choisi une décoration « naturel merveilleux», afin de rester dans les aspects naturels et de jouer avec la végétation luxuriante » décrit la directrice artistique. Une atmosphère féérique qui fait écho au nom de la société : « Wonderland Factory c’est passer de l’autre côté du miroir, comme dans Alice au pays des merveilles» explique-t-elle.
Tout ça a un prix. « Il n’y a pas de raison pour que le public n’ait pas de répondant face à quatre artistes de l’île qui sont largement à la hauteur de beaucoup d’artistes professionnels » avancent-elles. C’est pourquoi elles ont choisi de placer l’entrée à 30€, et s’appuient sur des sponsors locaux afin qu’elle ne soit pas plus chère et reste accessible au plus grand nombre. « Nous sommes persuadées que le spectacle peut faire manger les gens. Il faut commencer à dire que les spectacles ont un coût » affirment-elles. Rester ferme sur cet aspect leur permet de faire les choses dans les règles. Les artistes sont payés et déclarés au GUSO (équivalent de l’URSSAF pour les artistes) ainsi qu’à la SACEM lorsqu’ils ont des compositions, afin de commencer à les faire repérer par l’administration. Leur message : «il y a des artistes à Saint-Martin qui peuvent espérer vivre de leur art ». Et de conclure : « c’est la première édition des Pépites alors on ne prétend pas faire des miracles mais on espère embarquer le public avec nous ».
