Les victimes sont assistées lors d’un procès par Trait d’Union
Lors d’un procès à Saint-Martin, les personnes mises en cause sont accompagnées si elles le souhaitent d’un avocat pour se défendre. Les victimes ou parties civiles peuvent elles aussi être assistées d’un avocat. Tel est le cas dans de grandes affaires. Mais d’une manière générale, à Saint-Martin, les victimes se retrouvent seules à la barre. Or, elles possèdent des droits qu’elles peuvent faire valoir. C’est pourquoi, afin de les aider, Jean-Marie Thévenet a créé l’association Trait d’Union. Sa principale vocation est d’apporter une assistance aux victimes en amont du procès.
Avec le passage de l’ouragan Irma, France Victimes, réseau national de professionnels, est intervenu à Saint-Martin pour intervenir auprès de la population victime du cyclone sur un plan psychologique et social. En parallèle, le réseau a accordé des moyens à Trait d’Union pour développer et renforcer son assistance aux parties civiles lors d’un procès.
Jusqu’alors les victimes étaient informées de l’existence de Trait d’Union par les gendarmes lors de leur audition ; un partenariat avait été signé en juin dernier en vue notamment de tenir des permanences mensuelles dans les brigades. Mais en raison d’un manque de moyens, l’association était limitée dans ses actions.
Le renfort de personnel de France Victimes après Irma a permis la présence systématique d’un membre de l’association auprès des victimes lors des audiences correctionnelles depuis le début du mois d'octobre.
Le rôle de Trait d’Union n’est pas celui d’un avocat mais d’expliquer aux victimes le déroulé du procès, le fonctionnement de la justice, leur dire qu’elles peuvent se constituer partie civile et demander des dommages et intérêts pour réparer le préjudice qu’elles ont subi. Autant de droits que la plupart ignore.
Trait d’Union vient en outre de recruter un juriste, un médiateur social et un psychologue pour monter en puissance dans ses actions.