17.11.2017

Post Irma : 600 000 tonnes de marchandises traitées par le port de Galisbay

Durant les six premières semaines de crise post Irma, le port de Galisbay a joué un rôle important pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

Après le passage de l’ouragan Irma, le port de Galisbay a été le seul accès par voie maritime de l’île pendant une semaine. «La structure n’a pas été endommagée ce qui nous a permis d’être opérationnels immédiatement», rapporte Albéric Ellis, le directeur de l’établissement portuaire. «En amont du cyclone, les services de la collectivité étaient venus nettoyer afin de limiter les risques de projectiles et autres débris qui auraient pu encombrer l’infrastructure et l’abîmer», précise le directeur. Après Irma, les voies terrestres et les quais ont rapidement été nettoyés de même que les fonds ont été inspectés. Aucun débris ne gênait l’accostage des bateaux. Cela a permis au trafic humanitaire de se mettre en place aussitôt.

Dès le vendredi, soit deux jours après l’ouragan, trois gros navires arrivaient. Le samedi deux autres ainsi que des barges. Le trafic s’est révélé être extrêmement important pendant plusieurs semaines. «À titre d’exemple, le Minas qui venait occasionnellement avant et transportait des véhicules, a effectué trois rotations par semaine entre la Guadeloupe et Saint-Martin pour apporter de l’aide humanitaire. Le Miner qui effectue d’habitude deux rotations par semaine, en a effectué une supplémentaire pendant un mois. Jusqu’en octobre, il ne venait que de Guadeloupe, ensuite il a commencé à retourner entre Saint-Martin, Saint-Thomas et Puerto Rico. Le Marin qui vient en principe une fois par semaine, a assuré entre deux à trois rotations par semaine», rapporte Ramon Baray, responsable des opérations portuaires.

Chaque navire transportait entre trente et quarante conteneurs. Au total ce sont 600 000 tonnes de marchandises qui ont été traitées par le port de Galisbay en l’espace de six semaines. Soit 2,3 fois plus que son volume annuel.

Jusqu’au 29 septembre, toute la logistique a été assurée par la Sécurité civile. «L’entrepôt privé Frigodom a été réquisitionné après avoir été nettoyé, pour permettre les stockage des marchandises», précise Albéric Ellis. Du côté de l’établissement, les équipes soit une dizaine d’agents, ont travaillé 24 heures sur 24 en se relayant. «Elles ont extrêmement bien travaillé», tient à souligner le directeur qui a en outre noté «une très grande entraide entre les structures privées» qui, en temps normal, sont en concurrence.

«Le port a joué pleinement son rôle et toute en sécurité», estime Albéric Ellis qui espère que cette expérience a ainsi permis de prouver aux autorités la capacité de l’infrastructure et surtout de montrer l’intérêt de la développer et d’aménager le site pour être capable d’accueillir des plus gros navires. «Pour permettre au Tonnerre de venir à Galisbay, il ne manquait qu’un mètre de tirant d’eau», fait-il remarquer.

Estelle Gasnet
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Pourquoi n'a-t-on alors pas évacué les Saint Martinois par la mer ???