Enfouissement des réseaux : oui... mais qui paie ?

Enfouir les réseaux secs est apparu une évidence après le passage de l’ouragan Irma. EDF a rapidement pris cette option de même qu’Orange en tant qu'opérateur de réseau. Après réflexion, celui-ci a décidé de ne pas reconstruire son réseau aérien pour développer la fibre optique sur l’ensemble de la partie française. L’enfouissement des deux réseaux doit se faire en même temps ; une première partie ayant débuté sur le boulevard de Grand Case. Si en théorie tout paraît simple, en pratique, cela l’est beaucoup moins. Le principal problème et non des moindre étant le financement. Qui paie l’enfouissement ?

Si EDF bénéficie à hauteur de 80 % du montant total d’une aide de l’Etat via un fonds spécial – le FACE – pour financer les travaux, Orange n’est pas éligible à ce fonds dédié uniquement à des travaux électriques. Orange, en tant qu’opérateur de réseau, doit donc payer le coût du génie civil pour installer dans les tranchées son réseau qu’il pourra louer aux autres opérateurs de téléphonie. Et cela représente plusieurs millions d’euros.

En vue du déploiement sur l’ensemble du territoire, Orange a relevé toutes les adresses de la partie française et estimé le nombre de foyers à alimenter par bâtiment, secteur, etc.

Selon Orange, lorsque la question a été évoquée après Irma, la COM s’était engagée à financer le génie civil, l’opérateur devant participer uniquement à hauteur de 1 euro le mètre linéaire. En sachant qu’il y a 80 km de réseau à enterrer. Aujourd’hui, Orange affirme qu’il lui est demandé une plus grande contribution. Aussi de nouvelles négociations doivent-elles avoir lieu entres les parties pour trouver une entente.

Dans cette attente, Orange va entamer ses travaux de déploiement de la fibre optique sur les 180 km de réseau déjà enterrés, les premiers clients – certainement à Quartier d’Orléans - seront connectés en novembre.