Recteur et collectif ont fait un point sur les travaux avec la COM
Si les cours ont pu reprendre aujourd’hui, la semaine dernière parents, enseignants et vie scolaire ont bloqué l’accès à la cité Robert Weinum dès le mardi. Vendredi 11 janvier, jour de la visite du recteur et de l’appel à la grève du syndicat FSU finalement peu suivie, l’école Siméonne Trott était également bloquée. En cause surtout, le retard dans les travaux de reconstruction des établissements.
« Ce qu’ils demandent est légitime. Ils demandent des conditions favorables pour travailler. J’ai été conciliant jusqu’à maintenant, j’ai essayé de trouver quelque chose de positif dans les avancées qu’on peut observer dans un certain nombre d’établissements. Malheureusement ce qui a focalisé la colère c’est la cité scolaire Weinum, là où il y a eu beaucoup de choses de faites paradoxalement. Et tout cela à cause d’un retard dans la livraison des fameuses classes mobiles. Je trouve que vraiment il y a eu une légèreté dans la programmation des travaux. Je suis passé ce matin, j’ai vu que ça avançait, que la passerelle est en train d’être montée. À une semaine près on aurait pu éviter cette crispation. Je ne comprends pas cet amateurisme dans les travaux qui sont menés par cette entreprise. J’ai demandé à la collectivité de se poser la question s’il fallait reconduire la même entreprise pour les quatre classes mobiles du lycée. J’ai demandé aussi au président de prendre en considération cette colère des enseignants et parents d’élèves pour faire avancer les travaux de manière générale dans tous les établissements. Je comprends parfaitement la situation et la colère des parents et des enseignants, mais je ne souhaite pas que les élèves soient empêchés d’accéder à leur établissement. Ils ont perdu une semaine de cours. » a déclaré le recteur au sortir d’une réunion à la Collectivité organisée à la demande du collectif PEP.
Lors de cette rencontre qui s’est déroulée en présence également de Daniel Gibbs, président de la COM, Michel Sanz, IA-DAASEN des îles du Nord, Christiant Climent-Pons, chargé de la reconstruction pour l’Education nationale et de Jean-Sébastien Roca, de l’agence française pour le développement (AFD) en mission auprès de la COM, « nous avons eu un point complet sur les différents établissements » indique le collectif dans son compte-rendu.
Et d’énumérer : « Simeonne Trott est l'établissement dans lequel rien n'a été fait mais tous les voyants sont au vert pour que les travaux commencent enfin », « concernant Quartier d’Orléans, les classes modulaires seront livrées fin 2019 », « les travaux avancent à MDA, 12 salles ont été réparées ». Quant à la cité scolaire, le collectif rapporte avoir « fait part de [son] inquiétude quant à la vérification de la conformité des six classes déjà montées » : « Mr Roca nous a rassuré que rien ne serait laissé au hasard. Nous avons aussi questionné quant à la reconduction du même entrepreneur, la réponse nous sera apportée très bientôt ». A priori, si la commission de sécurité autorise la mise en service des classes mobiles, elles pourront être occupées fin janvier, annonce le collectif.
Préoccupé par la rentrée de septembre 2019 car il considère que le besoin de salles ne sera pas réglé avec les dix classes modulaires, le collectif a demandé à ce qu’un collège tampon soit construit en attendant la construction puis l’ouverture du Collège de 900 places. S’ils estiment avoir été entendus à ce sujet, il semblerait que la mise à disposition d’un établissement provisoire s’avère compliquée. « La réponse du président a été de dire que ce n’est pas dans ses moyens de faire un collège provisoire. Et moi je leur ai dit que qu’il faut faire attention à ce qu’un collège provisoire de devienne pas définitif. Autant partir sur un collège pour lequel nous avons un financement, et faire en sorte que les choses avancent le plus rapidement possible. Car avec un collège provisoire on a toutes les chances pour que cela traîne pendant des années. » a expliqué le recteur. S’il estime qu’il est encore tôt pour parler de la rentrée prochaine alors que les problèmes actuels ne sont pas encore réglés, il propose plutôt de voir si la cité scolaire ne peut pas garder deux des préfabriqués installés à la rentrée, et d’imaginer construire deux classes mobiles de plus côté lycée…
Enfin, comme les représentants syndicaux que le recteur a rencontrés après la réunion avec le collectif, parents et enseignants ont renouvelé la demande de placement de l’ensemble du territoire en REP+ afin d’avoir plus de moyens. Actuellement à Saint-Martin, 85% des élèves du premier degré sont en éducation prioritaire (REP ou REP+), et 65% des collégiens (les lycées ne pouvant faire partie de ces dispositifs). « Les demandes de placement en éducation prioritaire devaient être renouvelées pour la rentrée 2019 sauf que le ministre de l’éducation nationale a souhaité une année supplémentaire pour travailler sur une nouvelle carte avec d’autres critères. On est en train de travailler sur une nouvelle carte pour la rentrée 2020 » a précisé Mostafa Fourar.
(Crédits photo : collectif PEP)