Des professionnels de santé non Européens pourraient être autorisés à exercer aux Antilles françaises

Des sénateurs ultramarins ont déposé un amendement au projet de loi Organisation du système de santé afin que des médecins non Européens puissent exercer aux Antilles françaises.

«Selon le dernier Projet Régional de Santé 2018-2022 de la Martinique, les densités médicales dans ce territoire sont inférieures à la moyenne de la France hexagonale et l’on constate un vieillissement prononcé des médecins généralistes : 53 % des médecins généralistes en Martinique ont 55 ans ou plus en 2015, contre 49 % en France métropolitaine. En Guadeloupe, la moitié des cabinets de médecins généralistes devrait fermer dans les cinq prochaines années selon l’Agence régionale de santé (ARS)». Aussi Dominique Théophile et des collègues antillais ont-ils demandé au gouvernement de permettre le recrutement de médecins non Européens à exercer en Martinique et en Guyane comme c’est déjà le cas en Guyane confrontée au même manque d’attractivité de professionnels français.

Cela vaudrait pour les médecins, les pharmaciens, les sages-femmes et les dentistes. L’autorisation serait délivrée par arrêté, pour une durée déterminée, après avis d’une commission territoriale d’autorisation d’exercice, constituée, par profession et, le cas échéant, par spécialité.

Le nombre de professionnels autorisés à bénéficier de cette  mesure serait fixé par arrêté du ministre chargé de la santé comprenant un nombre de postes, répartis, par collectivité, profession et le cas échéant, par spécialité, établie sur la base de propositions de chacune des agences régionales de santé concernées.

L’amendement a été adopté. Reste désormais au projet de loi à l’être aussi.

Le territoire de Saint-Martin dépendant de l’ARS de la Guadeloupe, devrait être concerné par cette mesure. Des sous-amendements ont été déposés afin de mentionner le nom de Saint-Martin mais ils ont été refusés ou «sont tombés».