«Si vous ne mettez pas en place une commission, les habitants vont se réveiller»

Alors que deux des trois réunions publiques prévues durant le processus de révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN) n’ont pas pu se dérouler (ou ont été arrêtées quelques minutes après avoir commencé) en raison d’une vive contestation d’une partie de la population, les Saint-Martinois découvrent aujourd’hui le document, les nouveaux zonage et règlement. Et n’adhèrent pas. La principale raison étant leur non prise en considération.

Cédrik André a ainsi proposé lundi lors de la première réunion dans les quartiers de présentation de la révision du PPRN de mettre en place «une commission » qui rassemblerait des représentants de l’Etat, de la COM, des élus (majorité et opposition), des conseils de quartier et des riverains. L’objectif serait de discuter et d’échanger sur la révision et de définir d’un commun accord les zones. La révision telle que présentée aujourd’hui a été réalisée suite à des réunions avec les techniciens de l’Etat et de la COM, des architectes et l’association des hôteliers.

N’ayant pas eu de réponse, Cédrik André a réitéré sa demande jeudi lors de la deuxième réunion publique dans les quartiers. La préfète a confié qu’elle ne répondrait pas «ce soir ». «Si vous ne mettez pas en place la commission, les habitants de Sandy Ground, Quartier d’Orléans, Grand Case… vont se réveiller», lui a-t-il assuré.

Pour mémoire, les Saint-Martinois avaient bloqué les accès à Marigot durant deux jours en octobre 2015 pour protester contre l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) qui avait été proposée par un cabinet de consultants extérieurs sans concertation avec la population locale. La manifestation avait eu lieu en pleine enquête publique que la COM avait dû suspendre. Depuis le sujet n’a jamais été abordé de nouveau.