Il y a 40 ans, le collège Mont des Accord accueillait les élèves pour la première fois

«C’était le lundi 5 novembre 1979, vers 7h45 – 8 h, que le convoi est parti de Marigot, de l’ancienne école Evelyna Halley en direction de Spring vers le flambant neuf collège construit par le Conseil général de la Guadeloupe», se souvient Thierry Gombs lors de l’inauguration des travaux de reconstruction et rénovation du collège Mont des Accords, cérémonie qui s’est déroulée vendredi dernier.

«Le collège était le dernier bâtiment construit, ici dans le Spring, on disait à l’époque : The collège build all the way up in the Spring behind God face, il n’y avait que des pieds de pommes surettes et à chaque pluie, nous étions inondés. On surnommait alors le collège les pieds dans l’eau !», poursuit-il. L’établissement a été baptisé Mont des Accords en 2002 après avoir été appelé collège de Saint-Martin 1 et collège d’Etat mixte.

Lors du passage d’Irma, les bâtiments ont été endommagés et les conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels ont été difficiles. «Mais nous sommes des professionnels de l’éducation et notre souci a été la réussite des élèves. Nous avons fait le choix de la réussite des élèves», a commenté la principale, Suzette Karam.

«Le collège fête cette année ses 40 ans, il méritait donc, outre les affres provoquées par Irma, une véritable remise à neuf», conçoit le président de la COM. «Tout a été refait : l’ensemble des toitures et des descentes pluviales, remise aux normes du réseau électrique, ravalement complet des façades. C’est aujourd’hui un établissement entièrement repeint et modernisé», a détaillé Daniel Gibbs. Le chantier a représenté un investissement de 4 millions d’euros dont une partie financée par les fonds européens.

Le collège a été construit sur un terrain donné par le maire de l’époque, Elie Fleming. «Les travaux ont été lancés par le président du Département, Georges Dagonia et se sont achevés sous la présidence de Lucien Bernier. L’architecte Corbin avait dessiné cet établissement, il s’agissait à l’époque de salles en préfabriqué du même type que les collèges Soufrière implantés sur la région basse terrienne. Localement, ce sont les entrepreneurs Deldevert et Questel qui ont réalisé les travaux. Les classes en préfabriqués ont ensuite toutes été rasées et l’établissement a subi des travaux avec la construction de salles supplémentaires, pour lui donner une capacité d’accueil de 700 élèves.», raconte Thierry Gombs qui, en 1979, faisait sa rentrée en 6^e aux côtés d’Adrienne et Clara Duchene, Anne Marie Javois, Pascale Nirin, Enrique Buntin, Florence Lacave, Vivion Arrondell, Gilles Beaupère, Steven Patrick, Jean Christophe Lebourg, Raymonde Chittick, Johnny Partotte, Jacques Lake, Wendel Cocks.

«On se souvient tous du Good morning boys and girls, Good morning Teacher, Sit down boys and girls, Thank you teacher ! C’était le trade mark de Daniella Jeffry, professeure d’histoire et d’anglais. Ou encore des cours d’espagnol de M. Gimenez avec sa guitare et sa chanson : “la coucaracha, la coucaracha. On se souvient aussi des cours de maths de M. Beaupère qui lançait des bouts de craie aux élèves bavards et dissipés assis au fond de la classe. Ou plus sobrement du ‘vous avez besoin pour faire cela de papier canson et de papier millimétré … je crois que chez moi il y en a !’, nous disait Mme Armelle Jeffry, dont le mari avait une papeterie ! », se rappelle Thierry Gombs qui n’a pas non plus oublié le principal.

«Le principal était à l’époque Arthur Henocq. Il est le détenteur du record en termes d’années de fonction en qualité de principal. Il est parti à la retraite en 1999 en même temps que Josette Plaisant, qui elle, se souvient de son arrivée à Saint-Martin, en 1976, avec sa 6^ème de sept élèves ! M. Giorgi était l’adjoint de M. Henocq après avoir été prof de mathématiques», narre l’ancien élève. «La valse des principaux débuta alors, ils ont chacun effectué religieusement leurs quatre années : Jean Philippe, M. Morvany, M. Erhard, M. Moras, puis vinrent les dames,  Mme Confiac and maintenant Mme Karam», complète-t-il.

Enfin, Thierry Gombs a cité le nom d’élèves qui entraient en 3^e, 4^E et 5^e.

Dans les deux classes de 3^ème, il y avait Monique JOE, Ramona CONNOR, Siméone SAPOR, Maryse et Nadège GOMBS, Evelyne FLEMING, Fabien MOULINS, Catherine BARRY, Vernica BROOKS, Béatrice ETCHEGOYEN, Marie-Rose RICHARDS, Jean Michel BEAUPERE, Bennet et Alain RICHARDSON, Patrick GOERLIER, Catherine LINZEAU, Nadia BOGAT, Thierry ROGERO ou encore Alex BALY.

En 4^ème, il y avait Annick RICHARDSON, Martine VERMOT DE BOISROLIN, Virginie DANIEL, Patricia et Elise FLANDERS, Carène GUMBS, Alain ARNELL, Rémy WILLIAMS, Yannick DELANNEY, Catherine et Christine CURTON, Jocelyne MANIJEAN, Timothé VAN HEYNINGHEN, Carène HUGHES et bien d’autres.

En 5^ème : Eric CARTY, Alex DOLLIN, Sidonie BARROT, Valérie PEYRONNET, Daniel GIBBES, Fabien GOMBS, Guy MANUEL, Monique TACKLING, Lysianne PIPER, Béverly RICHARDSON, Luc WELLINGTON, Ernest RICHARDSON, Rémy et Raymond HAMLET, Viviane WILLIAMS, Jean TONDU, Thierry MANIJEAN, Jean ROCHEMONT, Mickaella RINER, Jean Marc LOUISY, Louis SAMER, Ruby GLASGOW, etc.