03.12.2019

Evolution du secteur du BTP à Saint-Martin

Le contexte post Irma a modifié le secteur du BTP : il y a moins d’entreprises qu’il y a une douzaine d’années mais elles emploient davantage de personnes.

Avec le démarrage des chantiers de reconstruction post Irma début 2018, le nombre d’emplois déclarés dans le secteur du bâtiment et travaux publics a progressé à Saint-Martin. Selon l’Iedom, il emploie 1 031 personnes à fin décembre l’année dernière. C'est 2,4 fois plus qu'en 2016.  Il représente 13,4 % de l’emploi total en partie française ; dans les années 2012-2016, il en représentait en moyenne 6,5 %.

Avec un millier d’emplois, le BTP retrouve un niveau équivalent à celui des années 1999. Pour mémoire, le secteur en comptait cette année-là 1 007. La construction pesait par contre un peu moins dans la balance : elle représentait en effet 9,5 % de la population active. Cela s’expliquait à l’époque par le fait que près de 87 % des entreprises de ce secteur étaient déclarées sans employé.

En 2008, le BTP représentait environ 10 % des salariés recensés par l’Assedic mais n’employait plus que 700 personnes. Le nombre de salariés n’a cessé de diminuer les années suivantes : 600 en 2009, 393 en 2010, 425 en 2012, 485 en 2015. En 2016, l’Iedom rapportait 422 emplois dans ce secteur.

Aujourd’hui, 7 % des entreprises implantées à Saint-Martin sont dans le BTP contre 4,5 % en 2016. Entre deux ans, 34 nouvelles entreprises ont été créées dans ce secteur pour atteindre un total de 368 entités en 2018. A noter toutefois qu’en 2016, le nombre total d’entreprises était supérieur de 2 175 à celui de 2018.

Malgré l’effet post Irma et la hausse d’activité, le nombre d’entreprises dans la construction reste inférieur à celui des années 2000, d’avant la crise débutée en 2009-2010. En 2006, 475 entités étaient déclarées dans ce secteur, soit 100 de plus qu’aujourd’hui. Elles représentaient 11,5 % de la totalité des entreprises. Par contre plus de 8 sur 10 n’avait pas de salarié.

Nota bene : tous les chiffres mentionnés dans l’article sont issus des rapports annuels de l’Iedom.

Estelle Gasnet