Entretien de sa maison : quelles peintures choisir en milieu tropical
Les façades de nos bâtiments sont fortement soumises aux vents, à l’air marin. Quel type de peinture conseillez-vous pour les protéger au maximum ?
Les meilleures résines de peintures actuellement sont les hydropliolites et les siloxanes - surtout afin de contrer le climat tropical. Si les deux sont parfaitement imperméables et respirantes (elles laissent l’humidité du support s’évacuer correctement), la peinture à résines hydropliolites (à ne pas confondre avec les pliolites qui elles sont solvantées) ont l’avantage de bénéficier d’une technologie avancée permettant d’obtenir des particules de très petite taille. Elles vont ainsi se poser en profondeur sur le support de maçonnerie, avec une adhérence renforcée.
La technologie EBS (Emulsified Binding System) permet à cette peinture à l’eau de posséder les mêmes niveaux de performance que des peintures solvantées, tout en gardant les bénéfices des produits à l’eau. Sa résistance aux intempéries lui permet de tenir 10 à 15 ans* que ce soit en neuf ou rénovation. Notre pliolite accroche tellement qu’elle ne nécessite pas d’application de primaire préalable, tout en restant en 2 couches (ainsi qu’avec filtres anti UV, anti-encrassement et additifs anti-moisissures/algues...) ce qui en fait une solution idéale sur Saint-Martin.
La peinture siloxane possède elle aussi de bonnes qualités issue de ses liants dérivés du silicone, les résines siloxanes qui offrent des avantages de grande respirabilité et grâce à leur action hydrofuge, l’eau aura tendance à «perler» et rouler sur le support. Ces propriétés en font des peintures très durables et présentant un effet anti-encrassement fort appréciable.
Attention, sur Saint Martin notamment, on retrouve souvent les RPE (Revêtements Plastiques Epais) appelés aussi «i3», qui donnent un aspect crépis facilement reconnaissable en cas de problèmes car après avoir fait des «bulles» ou des cloques parfois énormes, elles se détachent par plaques à la manière d’autocollants. Ces peintures appliquées par couches épaisses de 300/400 microns, sont évidemment imperméables et présentent le seul avantage d’être élastique et de résister à des micros-fissures mais restent utiles seulement en cas de fissuration du ciment (micro fissuration, 1,5mm !) et seront beaucoup plus coûteuses que les autres modèles qui ont pourtant de meilleures performances en terme de respirabilité et résistance aux intempéries dans le temps.
Enfin, dans le cas d’une rénovation d’un support peint en i3 la norme impose un décapage complet avant mise en peinture avec un nouvel i3, car l’épaisseur appliquée en cas de rénovation dépasse quasiment tout le temps l’épaisseur maximum tolérée par la réglementation.
Après Irma, de nombreuses façades i3 ont été repeintes avec n’importe quel type de peinture, or ces polymères particuliers par leurs élasticités nécessitent obligatoirement l’application d’un i3 lui aussi élastique en rénovation.
Après le passage d’un cyclone, dois-je nettoyer les façades de ma maison ?
Après un ouragan, les façades se nettoient avec le jet haute pression et l’eau, voire idéalement avec un additif savonneux type soude afin de bien dégraisser et retirer les dépôts divers.
Avant peinture il faut toujours passer le jet haute pression afin de retirer les impuretés, les sels, les mousses et les algues. Ici aussi un additif pourquoi pas anti-mousses et algues est recommandé. De la bonne préparation du support dépend le résultat final ! La meilleure peinture du monde appliquée sur des dépôts gras, des poussières ou des sels ne pourra pas tenir. Et c’est ici le seul désavantage d’une peinture à l’eau qui ne tiendra pas sur un support sale là où les peintures solvantées avaient un pouvoir «nettoyant» pendant l’application par le solvant qui les compose.
Je vois que la peinture commence à s’effriter. Comment dois-je colmater ?
Il existe tout un tas de problèmes qui peuvent apparaître sur les revêtements, impacts, infiltrations d’eau d’humidité ou pénétration par capillarité, salpêtre champignons et algues, réactions chimiques entre différents produits ou résidus, mauvaises préparations/applications, le mieux c’est de prendre les conseils dans les boutiques spécialisées.
En règle générale il s’agira de gratter/poncer, nettoyer, appliquer un primaire fixateur, un enduit afin de reboucher les imperfections, une nouvelle couche de primaire (ou sous couche) et les deux couches de finitions. Attention tout de même après un an d’exposition au soleil la couleur aura certainement perdu un peu de sa teinte (même infiniment) et il deviendra très difficile de réaliser des «patchs» invisibles, il faudra alors recouvrir par pan de mur.
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