12.10.2021

Education : Saint-Martin n'est pas représentée dans certaines instances académiques

Modifier le calendrier scolaire pour permettre aux élèves de l’académie de rattraper la semaine décalée au moment de la rentrée de septembre est une décision qui a nécessité l’accord du conseil académique de l’éducation.

Le CAEN est une instance qui est consultée pour émettre des vœux sur toute question relative à l'organisation et au fonctionnement du service public d'enseignement dans l'académie. «Il examine le schéma prévisionnel des formations secondaires, le programme d'investissements, de subventions de fonctionnement des lycées, la formation continue des adultes, l'enseignement supérieur», peut-on lire sur le site de l’académie de Guadeloupe. Il est présidé par le préfet de Région Guadeloupe et est composé de 66 membres dont 22 représentant la Guadeloupe (Région-Département-communes), 22 représentant les personnels titulaires de l’Etat et 22 autres membres représentant les parents d’élèves, les organisations syndicales, les étudiants, les associations.

En 2007, Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont devenues des collectivités indépendantes des Région et Département de la Guadeloupe mais sont restées dans le périmètre de l’académie. Or, la composition du CAEN n’a pas été modifiée en conséquence pour que les deux nouvelles COM soient membres au même titre que la Région, le Département ou des communes de l’archipel de Guadeloupe. C’est pour cela que le 30 septembre dernier le CAEN s’est réuni et a délibéré sur l’amputation d’une semaine des vacances de la Toussaint sans qu’aucun représentant des îles du Nord ne soit associé à la décision.

De plus, ce jour-ci le vice-recteur était retenu à Saint-Martin avec des inspecteurs académiques et n’a pu se rendre en Guadeloupe pour participer au CAEN. Mais même s’il y avait participé, il n’aurait pas eu le droit de vote. Seuls les 66 membres ont le droit de s’exprimer.

Changer la composition du CAEN pour coller la réalité de l’académie, nécessite une modification du code de l’éducation au niveau national. C’est une démarche sur les plans administratif et juridique de longue haleine. «Nous avions commencé à y travailler avec la préfète Anne Laubies. Nous devons impérativement le poursuivre, mais cela prend du temps», admet Michel Sanz.

Enfin, le syndicat FSU a saisi le juge des référés pour faire valoir que la décision du CAEN sur la modification du calendrier scolaire, a été prise pour Saint-Martin sans qu’aucun représentant de la collectivité n’ait été associé à la prise de décision alors que le territoire est concerné.

Estelle Gasnet