Section internationale : 23 jeunes inaugurent cette nouvelle session au lycée R. Weinum
La section internationale (SI) fait partie du projet de la déclinaison du projet académique à Saint-Barthélemy et Saint-Martin (D’PASS), c’était l’un des objectifs à atteindre pour la période 2020-2023. Elle vient d’être mise en place à Saint-Martin au lycée Robert Weinum, deuxième établissement de l’académie de Guadeloupe à proposer une SI.
«La section internationale vise à fournir aux étudiants français ou binationaux les compétences linguistiques dont ils ont besoin, tout en bénéficiant d'un environnement bilingue et culturel », explique le proviseur, Olivier Saunier. La SI en lycée conduit à l’obtention du baccalauréat français international. Le BFI est un diplôme reconnu dans le système éducatif français mais aussi dans le système anglo-saxon, ce qui permet d’élargir les choix de poursuites d’études au Canada ou aux Etats-Unis par exemple.
Dès que le lycée a obtenu l’autorisation d’ouverture d’une section internationale pour la rentrée scolaire 2022-2023, une campagne d’information a été lancée auprès des trois collèges de Saint-Martin : Mont des Accords, Soualiga et Roche Gravée de Moho à Quartier d’Orléans. « Les élèves de troisième du collège de Saint-Barthélemy sont également éligibles à intégrer la section internationale poursuivre leurs études » précise le proviseur.
« Nos élèves de Saint-Martin ont une très bonne connaissance de la langue anglaise. La plupart d'entre eux ont niveau avancé ou indépendant (B2) ou niveau autonome (C1) dès l’entrée en seconde, ce qui est un excellent niveau », note Olivier Saunier. Tout en sachant que le niveau B2 est un prérequis pour intégrer la SI en plus d’une capacité à assumer le supplément de charge horaire.
Les élèves de la section internationale suivent en effet «un programme intense» de 11h30 de cours en supplément des heures du tronc commun : 4 heures d’anglais, 3 heures d’histoire-géographie en anglais, 2 heures d’approfondissement linguistique et 2 heures de connaissance du monde en anglais. Le lycée Robert Weinum a fait le choix d’ajouter un enseignement scientifique, physique-chimie et science de la vie et de la terre en anglais.
«C’est un enseignement conséquent, destinés aux élèves qui maitrisent parfaitement l’anglais pour poursuivre les cours», convient le proviseur.Une cinquantaine d’élèves ont passé des tests en histoire, anglais et en sciences, 23 ont été retenus pour la première promotion de la section internationale. Parmi eux, Clémentina Sylvestre en classe de seconde. «Je voulais faire la section internationale car l'anglais est la langue que je maitrise le plus, j’ai donc plus de facilité, je peux étudier dans de bonnes conditions et avoir une mention spéciale pour mon baccalauréat. Notre emploi du temps et la charge de travail sont important mais les professeurs veillent également à ce que le cours soit plus attractif», confie-t-elle.
Quant aux professeurs qui enseignent dans la SI, ils sont au nombre de cinq. Berenice Corlay, professeure de sciences de la vie et de la terre, est l’un d’entre eux. Pour ce faire, elle a obtenu la certification discipline non linguistique (DNL), qui permet aux professeurs d’enseigner leur discipline en langue vivante étrangère.
« Cela fait longtemps que nous attendions la section internationale », déclare la professeure d’anglais de la SI, Clarisse Lauga. «La SI est tout à fait adaptée au territoire de Saint-Martin notamment par la proximité géographique et culturelle avec les Etats-Unis qu’ont nos élèves», conçoit elle.
Les professeurs ont plusieurs projets pour cette première année : créer un « yearbook », un livre qui retrace les événements majeurs de l’année scolaire écoulée comme cela se fait beaucoup aux Etats-Unis ou encore réaliser une pièce de théâtre en anglais.
Le proviseur ajoute que le lycée sera «un des acteurs d’une convention de coopération éducative entre la partie hollandaise et française avec la préfecture et le vice-recteur ». « Elle permettra à l’ensemble des élèves de Saint-Martin et du lycée Robert Weinum de tisser des échanges culturels, des relations éducatives et de découvertes », précise celui qui veut aussi nouer des liens avec un établissement américain. «Nous avions pensé à la Louisiane car c’est un Etat qui regroupe plusieurs notions de langues : le créole, l’anglais et le français. Un accord de coopération avait déjà été signé entre l’académie Guadeloupe et la Louisiane », indique-t-il.
Enfin, des projets de voyage sont en cours de préparation pour l’année 2024.