L'abattoir de Saint-Martin de nouveau fermé faute d'agrément sanitaire
L’abattoir de Saint-Martin peine à trouver un fonctionnement «normal», sur le long terme. Il a de nouveau fermé ses portes suite à la perte de son agrément sanitaire. Une situation qui met en difficulté les éleveurs.
L’établissement avait repris son activité le 5 octobre 2022, après la délivrance de l’agrément sanitaire. Cependant celui-ci était temporaire et a pris fin au premier trimestre cette année.
Pour pouvoir rouvrir, l’établissement public de gestion et d’exploitation (EGEA) qui le gère, doit obtenir un agrément sanitaire définitif. Une procédure «complexe et technique», indique Fabien Sésé, secrétaire général de la préfecture. Le dossier implique « 25 points, qui sont eux-mêmes répartis en plusieurs points ».
«Ce dossier est transmis à l’État, précisément auprès de la direction de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (DAAF). Une inspection est réalisée sur place et le contrôle des pièces du dossier permettra de savoir si l’abattoir peut obtenir un agrément », explique Fabien Sésé.
Actuellement, tous les points de conformité requis ne sont pas encore satisfaits. «Un premier dossier a été déposé en début d’année lorsque l’agrément temporaire a pris fin. Ainsi, une première inspection a été réalisée le 9 août, les résultats connus deux mois plus tard n’ont pas été positifs, tous les points exigés n’ont pas été validés », complète le secrétaire général. Ces points concernent des sujets liés à des procédures à accomplir pour la gestion d’un abattoir. Il existe un volet de formation auquel sont soumis les agents de l’abattoir et un volet matériel avec des éléments obligatoires que ne possède encore pas l’établissement.
Un travail conjoint entre l’État, l’abattoir et l’EGEA est mené afin de corriger la situation. L’objectif est de finaliser le dossier au mois de janvier prochain. Par la suite, une nouvelle inspection devra être effectuée. « Réglementairement il y a un délai de deux mois entre le dépôt du dossier et le passage de l’inspection. Du côté de l’État, nous demanderons très fermement à l’abattoir de faire le nécessaire pour ouvrir rapidement et nous veillerons à ce que les délais réglementaires soient les plus courts possibles », affirme le secrétaire général.
L’État «considère qu’il est extrêmement important d’avoir un abattoir fonctionnel à Saint-Martin, car c’est un élément essentiel au bon fonctionnement de la filière de l’élevage et un élément essentiel pour la sécurité sanitaire afin de garantir la chaîne alimentaire », insiste Fabien Sésé.
L’abattoir de Saint-Martin est la propriété de la Collectivité. Sa gestion et son exploitation sont confiées à l’EGEA, émanation de la Collectivité dont Valérie Fonrose, conseillère territoriale en est la présidente.L’Etat intervient également à deux niveaux : technique et réglementaire. «L’État délivre un agrément et a aussi pour rôle de mener des inspections. Il doit veiller à ce qu’un vétérinaire et un technicien agréés soient présents à chaque abattage d’un animal », conclut Fabien Sésé.
Par ailleurs, l’année dernière l’EGEA faisait part de son souhait de diversifier les activités de l’abattoir, notamment en mettant en place un atelier de découpe et de mise en maturation de la viande. Les travaux devraient débuter dès janvier 2024, mais n’affecteront pas la réouverture de l’établissement une fois l’agrément sanitaire accordé.