Angèle Dormoy entend "façonner le futur de l'économie locale" pour 2024
L’année 2023 s’est révélée être « riche » et « intense », marquée de succès pour la chambre consulaire interprofessionnelle de Saint-Martin (CCISM). Angèle Dormoy, présidente de la CCISM, présentait ses voeux 2024 hier avec la présence des élus de la CCISM, les représentants de l’État, de la Collectivité ainsi que les chefs d’entreprises.
2023 a été une année de transition « significative », avec le « numérique, l’engagement écologique, la stimulation entrepreneuriale etc, les interventions des représentants de la CCISM auprès des instances publiques etc ». Pour 2024, «nous allons nous consacrer sur la concrétisation de nos ambitions pour façonner le futur de notre économie locale », affirme Angèle Dormoy.
La présidente de la CCISM a débuté son discours en rappelant les actions réalisées en 2023. 9 420 entreprises sont inscrites et représentées sur l’île. « Ce qui montre une forte activité et la volonté de créer son propre emploi ». Les deux secteurs en forte hausse d’activité d’entreprises sont l’immobilier avec +17 % et les marchés ambulants +32 %.
À la suite d’un questionnaire mené sur les nocturnes des commerces, « les commerçants de Marigot, souhaitent renouveler ce type d’événement. Cette zone sera redynamisée afin de relancer l’activité économique de l’île. Le centre-ville de Marigot, Howell Center puis Hope Estate seront concernés », indique Jeanne Vanterpool, vice-présidente de la CCISM.
Par ailleurs, la CCISM veut poursuivre son engagement envers la création de l’écosystème entrepreneurial florissant de l’île en développant une pépinière d’entreprises à Quartier d’Orléans. En outre, la chambre consulaire interprofessionnelle aspire à positionner Saint-Martin comme un « territoire dynamique ». En ce sens, Économics sera lancé prochainement et fera office d’un magazine audiovisuel de l’économie locale. Cet outil médiatique aura pour but de mettre en avant les entreprises, de partager les réussites et d’attirer l’attention sur le potentiel économique de l’île.
Sur cet aspect, « la Collectivité de Saint-Martin ne serait rien sans le tissu économique et social- que constitue la CCISM », considère Martine Beldor, conseillère territoriale et représentante du président de la collectivité.
Concernant le secteur de l’agriculture qui connaît quelques difficultés à la suite de la fermeture de l’abattoir, Angèle Dormoy souhaite réaffirmer la présence et l’accompagnement des équipes de la CCISM envers les agriculteurs et leurs entreprises. « Nous sommes là pour vous aider », adresse-t-elle.
Sur ce point, « nous ne pouvons pas laisser mourir les agriculteurs, car nous avons besoin d’eux », complète Vincent Berton, préfet délégué de Saint-Martin. « Il nous faut un abattoir maintenant, parce que c’est indispensable », réitère-t-il. De plus, « nous ne pouvons laisser place à un marché illégal se mettre en place sur l’île, ce qui représente un danger pour les consommateurs, à de la maltraitance animale et une concurrence déloyale », détaille-t-il. Un dossier d’agrément sanitaire doit être déposé ce mois-ci pour la réouverture de la structure.
Le préfet délégué de Saint-Martin a également fait état de la problématique depuis cinq ans à mettre en place un comité des pêches, représentant un besoin sur l’île, ne serait-ce que pour toucher les fonds européens ou encore donner de la création de valeur.
Enfin, Angèle Dormoy a demandé davantage de compréhension envers les chefs d’entreprises, notamment sur leurs difficultés financières rencontrées. Si le préfet entend faire preuve de bienveillance à leur égard, il considère que celles-ci doivent être citoyennes en s’engageant. C’est dans ce sens que l’État met en place son club des entreprises.