Le taux de chômage à Saint-Martin est passé de 30% à 26%
Mardi, Frantz Gumbs, député de Saint-Martin, visitait les locaux de l’agence France Travail, anciennement Pôle emploi. En effet, depuis le 1er janvier, ce nouveau changement de nom a été acté en application de la loi pour le plein emploi votée le 18 décembre dont l’objectif est de faire reculer le taux de chômage à 5% d’ici 2027.
L’occasion de faire un point sur la situation du chômage à Saint-Martin qui, selon, le député est « extrêmement élevé ». « Nous sommes passés d’un taux de chômage de 30% à 26%, soit une baisse de 4 points sur un an », indique-t-il. Pour autant, cela reste encore loin du compte pour le député. En effet, ce dernier souhaite que France Travail aie des résultats plus significatifs en termes de réduction de chômage, soit à un taux de 15%.
Frantz Gumbs considère l’économie dynamique par des flots financiers importants qui auraient dû se traduire par une réduction du chômage à Saint-Martin. Or, cette réduction ne lui semble pas suffisamment importante. Selon lui, une adéquation doit être trouvée entre les deux. « Les entreprises, font-elles suffisamment d’efforts pour cibler l’emploi des locaux?», interroge-t-il.
En outre, le parlementaire a salué la démarche de France Travail d’aller vers ceux se trouvant en situation de chômage ne faisant pas recours à leur droit. « Nous irons hors les murs pour toucher un plus grand nombre de la population », déclare Fabrice Marie-Rose, directeur régional de France Travail Guadeloupe et Îles du nord. De plus, il souhaite faire en sorte que tous les acteurs de l’emploi, de la formation et de l’insertion puissent travailler en synergie pour rendre les objectifs ambitieux et de manière concrète.
Notamment comme l’opération du restaurant éphémère visant à recruter 19 demandeurs d’emploi en novembre dernier. Ce format innovant offrait aux candidats la possibilité de prouver leurs compétences en situation réelle, offrant une approche différente du recrutement, au plus près de la réalité du métier. Cette initiative a permis le recrutement de 15 personnes. Fabrice Marie-Rose entend multiplier ce type d’action innovant.
Ainsi, il est prévu d’organiser le 28 mars prochain « le stade vers l’emploi ». Cette action consistera à mener des petits ateliers sportifs réunissant les employeurs et demandeurs d’emploi afin d’être dans une relation « d’être à être », définit le directeur régional de France Travail.
« France Travail va marquer une coordination renforcée entre l’ensemble des acteurs », indique-t-il. « Nous allons poursuivre des actions accrues en direction des demandeurs d’emploi et des employeurs pour faire en sorte que l’appariement offres et demandes puissent se faire avec de l’emploi local », envisage-t-il. « Notre engagement reste le même au service de la population », assure le directeur régional.
Autrement dit, France Travail a la volonté d’être de plus en plus efficace en matière de gestion administrative et de mise en relation entre un demandeur d’emploi et l’employeur afin que les deux parties soient satisfaites.
Enfin, Fabrice Marie-Rose souhaite rappeler que France Travail n’est pas une fusion des différents établissements, mais une coopération renforcée où chacun garde ses prérogatives. « C’est la mise en commun de notre force avec des actions coordonnées au service des personnes à la recherche de l’emploi et des entreprises ».
Au 1er janvier 2025, France Travail entamera son « premier grand jalon », avec l’inscription de tous les usagers demandeurs d’emploi à France Travail y compris ceux bénéficiant du revenu de la solidarité active (RSA).