15.07.2024

L’abattoir en chantier jusqu’en avril 2025

Le 10 juillet dernier, une double visite fut organisée sur le chantier de l’abattoir de Grand-Case, en matinée pour la presse et en fin de journée pour les éleveurs.

Elie Touzet, directeur de l'Établissement public de gestion et d’exploitation de l’abattoir (EGEA) ainsi que de la croissance verte et bleue à la Collectivité de Saint-Martin, a procédé à la visite du chantier qui permettra de mettre en conformité l’abattoir qui souffrait encore des stigmates du passage d’Irma de 2017.

Lestravaux serviront à faire monter en gamme la structure pour un budget de 1,7M€ : “nous voulions profiter de cette réparation pour avoir plus de possibilités de traitement de certaines parties que l’on pourra mieux valoriser comme le cinquième quartier (éléments corporels d'un animal de boucherie qui ne font pas partie de la carcassendlr), sans oublier l’extension qui servira d’atelier de découpe et de transformation” précise le directeur.

Sur ce chantier qui a débuté fin février 2024, sera effectuée une remise aux normes de l’électricité, l’isolation thermique, de la plomberie et de l’éclairage en utilisant des lumières LED qui réduisent la consommation. La volonté commune de l’EGEA et de la Collectivité est de reconstruire quelque chose de plus grand avec un groupe froid en hauteur pour éviter toute prise d’eau en cas de cyclone et de proposer plus de services aux éleveurs : “Il y aura la possibilité de faire maturer la viande et de bénéficier de techniques bouchères avec des qualités gustatives bien meilleures sur la viande commercialisée à Saint-Martin” ajoute Elie Touzet, “ovin, bovin, caprin, porcin, nous seronséquipés pour traiter les pattes et les viscères selon les normes, et le sang sera récupéré (…) afin de commercialiser des boudins”.

Avec une livraison prévue en avril 2025, calendrier particulièrement suivi par la présidente d’EGEA, Valérie Fonrose, l’abattoir comptera deux techniciens, un pour l’abattage et l’autre pour assister, “c’est obligatoire”. Les éleveurs sont invités à se rapprocher de la Collectivité pour percevoir les aides publiques (aide agricole combinée), à condition d’avoir fait identifier leurs animaux. De plus, la prime à l’abattage pour les éleveurs permettra de compenser le coût de l’opération.

 

Ann Bouard