Coup de fouet à la vie équestre de l’île
A 23 ans Camille Allard a la tête sur les épaules. Depuis le 1er octobre elle est la gérante du centre équestre de Colombier. «Je n’aurais pas pu le faire sans mon père, reconnaît-elle humblement. Camille et son papa sont en effet associés. Et au sein de leur SAS baptisée Sea, Horse & Sun, les tâches semblent bien réparties. Elle s’occupe des cours et des chevaux, lui, assure la maintenance et la gestion de la société.
Diversifier les disciplines, tel est l’objectif que la jeune fille s’est fixé. «Beaucoup de cavaliers de la partie française ont arrêté parce qu’il n’y avait pas assez de disciplines différentes», assure-t-elle avant d’expliquer qu’elle aimerait donc développer le dressage, la voltige, le travail à pied (avec une longe), le polo et surtout les balades. Pour l’instant, cette activité est seulement proposée côté hollandais. Camille a déjà tout prévu : à la saison prochaine – et si possible cette année, elle proposera des promenades à cheval au Galion.
Mais avant tout, elle va tenter d’attirer de nouveaux cavaliers. Le club en compte pour l’instant une cinquantaine dont l’âge moyen est de 11 ou 12 ans. Elle a accueilli il y quelques jours ses nouveaux pensionnaires. Dix chevaux et trois shetlands viennent de débarquer à Colombier. Ils arrivent de Haute-Savoie et le fils de leur propriétaire a fait le trajet avec eux pour faciliter la transition. Les shetlands conviendront aux tout-petits, et les chevaux, des purs sangs espagnols, sont destinés aux adultes. Son écurie était jusque-là constituée de treize double-poneys, que lui a vendus Romain Mologni, l’ancien propriétaire du centre équestre, avec du matériel.
Malgré son jeune âge, Camille a déjà de la bouteille et connaît le milieu du cheval à Saint-Martin. Cela fait quinze ans qu’elle monte à cheval, dont sept sur l’île. Une passion qui date de l’enfance alors que ses parents n’étaient pas du tout dedans. «Déjà toute petite, il me fallait les peluches et les chevaux à bascule», s’amuse-telle à raconter. Elle vient d’obtenir son diplôme de monitrice, le BPJEPS, qu’elle a passé en Haute-Savoie après deux ans d’études. La reprise du club ? «Romain et moi avons commencé à en parler depuis ma première année d’études. Il avait envie de passer la main», se souvient-elle.
S’il lui cède chevaux et matériel, le terrain d’environ 6000 m2 est quant à lui loué à son propriétaire. Camille possède déjà un petit palmarès mais ne souhaite pas reprendre la compétition à titre personnel. En revanche, elle a fait la demande pour être affilié à la FFE (Fédération française d’équitation). Elle peut ainsi non seulement faire passer les galops, mais également inscrire ses cavaliers à des concours comme le championnat Saint-Martin/Saint-Barth et les compétitions inter-îles (notamment avec la Martinique et la Guadeloupe mais aussi peut-être le Suriname).
Même si prendre les rênes d’un centre équestre est loin d’être de tout repos, Camille se déclare «pressée de commencer» afin de voir l’évolution des chevaux et des cavaliers.
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