Une réunion pour recruter des jeunes en service civique
Les services de l’éducation ont organisé mardi 12 avril une réunion avec tous les directeurs d’écoles et les chefs d’établissements de Saint-Martin, ainsi que la principale du collège de Saint-Barthélemy qui représentait l’ensemble des écoles de son île. Nadia Gabon-Liparo, la référente académique, et Michel Sanz, le représentant du recteur de Guadeloupe, les ont ainsi informés sur les démarches à suivre pour recruter des jeunes en service civique durant l’année scolaire 2016-2017.
Suite aux attentats dits de Charlie Hebdo, la présidence de la République avait promis le 5 février 2015 de rendre le service civique «universel» au 1er juin 2015. En 2015, 34 000 missions ont été effectuées avec quatre fois plus de candidats que de missions. Depuis, le gouvernement s'est engagé à porter leur nombre à 150 000 missions en 2017. Le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche accueillera 37 000 missions d'ici la rentrée 2017.
«Cette année, seulement 7 des 84 jeunes en service civique dans l’académie de Guadeloupe, étaient engagés sur Saint-Martin» rapporte Michel Sanz. L'objectif de cette réunion était donc de s’y prendre «suffisamment tôt» afin de pouvoir travailler en étroite collaboration avec la mission locale pour recruter les jeunes de l’île. 115 postes seront à pourvoir dans l’Académie à la rentrée prochaine, avec une priorité donnée à Saint-Martin.
Le service Civique au sein du ministère de l'éducation nationale s'adresse à tous les jeunes de 18 à 25 ans (et 30 pour les personnes handicapées). Il s'agit d'un engagement volontaire d'une durée de 8 mois. Financés par l’éducation nationale, ces « emplois » sont gratifiés de 573 € par mois pour 30 heures par semaine puisque les jeunes bénéficient des vacances scolaires. «Les jeunes en service civique au sein des établissements ont un rôle de médiation et ne sont pas là pour se substituer aux assistants d’éducation», précise le représentant du recteur. Ils sont en tout cas bien attendus par les enseignants, si l’on se réfère aux revendications communiquées lors de la dernière grève dans le cadre de la lutte contre les violences à l’école. Beaucoup misent en effet sur ces jeunes Saint-Martinois qui pourront assurer le rôle d’un grand frère ou d’une grande sœur auprès des élèves et parfois celui d’intermédiaire avec les parents qui ne maîtrisent pas bien le français.