En quoi consiste le projet d’écolodge sur l’îlet Pinel

L’infrastructure comprendrait «vingt bungalows et un restaurant construits dans un souci d’intégration optimale», confie la société Malo qui a présenté son projet le 5 avril dernier aux membres du conseil exécutif de Saint-Martin (mais dont les décisions de cette séance ne sont pas disponible sur le site de la COM).

Les bungalows seront construits selon le modèle d’une case traditionnelle en bois et/ou avec de la pierre et sur pilotis. Le recours à des matériaux et techniques devant «réduire l’utilisation des matières premières», sera imposé. De même que l’utilisation de «produits renouvelables».

L’ambition est de doter chacune des cases d’une citerne d’eau et de panneaux photovoltaïques afin que chacune soit quasi-autonome. «Pour le restaurant, un renfort par une éolienne verticale ayant très peu d’impact visuel ainsi qu’un forage sont envisagés», précise la société Malo qui veut travailler avec EDF, l’établissement des eaux et de l’assainissement de Saint-Martin ainsi que l’Ademe (agence de l’environnement).

«L’impact sur l’environnement sera minime», assure le promoteur. «Au contraire, le projet contribuera à protéger les espaces environnants fragiles en impliquant la population par la création de vingt emplois durables (gardiennage, jardinage, entretien, etc.)», poursuit-il. Dans cette perspective, la société souhaite une collaboration avec la réserve naturelle afin de mettre en place une mission de conseil et d’accompagnement environnemental dans l’élaboration du projet. À la fin du chantier, elle voudrait aussi nouer «un partenariat pour la réintroduction réfléchie d’espèces végétales comme le gaïac, le raisinier, le melocactus intortus» et créer «un sanctuaire pour la préservation de l’iguane des petites Antilles».

Enfin, le personnel sera sensibilisé et formé à l’aspect naturel et historique du site. La société souhaite nouer des partenariats avec le lycée des îles du Nord afin que les élèves de la section charpente puissent participer à la construction. De même que ceux de la section restaurant-hôtellerie pour le fonctionnement. Des conventions devraient être signées avec les passeurs afin d’acheminer les clients.

«Ce projet d’éco-lodges est une première pour Saint-Martin et doit être un exemple de développement maîtrisé de création d’emplois et de valorisation du milieu naturel», conçoit la société. Selon la décision du conseil territorial du 13 octobre, la population sera amenée à donner son avis sur ce projet lors d’une enquête publique dont la date n’est pas encore fixée.