Problèmes de livraison des dons alimentaires aux associations
« Depuis le 20 décembre nous n’avons rien reçu. Les gens viennent tous les jours nous demander de la nourriture et de l’eau mais on est obligé de leur dire qu’on ne peut rien faire pour l’instant, à part leur donner les rations militaires qu’il nous reste » témoigne désemparée Nadia Rohan, bénévole à l’association Les Explorateurs.
Cela fait presque deux mois que l’association située à Quartier d'Orléans est contrainte de renvoyer bredouille la quinzaine de personnes qui vient chaque jour à la recherche de denrées alimentaires. «Lorsque nous avons de la nourriture elles sont cinquante ou soixante à solliciter notre aide. Il s’agit de familles vraiment dans le besoin qui n’ont pour la plupart plus de frigidaire ni de réchaud. Elles ont aussi des problèmes d’eau et d’électricité et certaines n’ont toujours pas de toit » ajoute-t-elle.
La distribution des dons a été organisée dès réception des containers de dons au mois de septembre dans le cadre d’une logistique Etat Sécurité civile-COM qui a fonctionné jusqu'en novembre avec des points hebdomadaire lors des réunions de coordination. A partir de cette date, une autre logistique s’est mise en place, les dons ont été beaucoup moins importants et ont été dirigés vers les familles les plus démunies.
Ces familles ont été répertoriées par le Pôle solidarité et familles (PSF) et une logistique COM s’est mise en place pour la distribution en partenariat avec les associations. Dans chaque quartier une association de stockage a été désignée, auprès desquelles viennent s'approvisionner les autres associations. Les explorateurs correspond à l’association de stockage pour la zone Quartier d’Orléans-Oyster Pond.
« Jusqu’en décembre, un transporteur engagé par la COM récupérait et livrait les vivres aux associations de stockage. Mais depuis la troisième semaine de décembre, les livraisons ne se font plus et seules les associations qui ont des moyens de locomotion peuvent aller chercher les dons » avance Graziella Clicheroux, présidente de Hopester Pond.
Dans l’embarras, elle est allée la semaine dernière à Quartier d’Orléans récupérer sur le lieu de stockage le reste des rations de l’armée destinées à son association d’Oyster Pond. « J’ai pu distribuer trois boîtes par personne. En deux mois, ça ne fait pas lourd » fait-elle remarquer.
« On ne pouvait pas livrer ce que l’on n’avait pas » se défend Sofia Carti, conseillère territoriale et référente de la COM auprès des associations depuis Irma pour la distribution des dons. Elle explique que la COM a dû négocier avec le port de la partie hollandaise où étaient jusque là bloqués les containers. « Nous on a vu l’aspect humanitaire et eux le côté business. On n’arrivait même pas à trouver certains containers sur le port. Les dons viennent des autres îles et de la métropole mais nous n’avons pas de visibilité sur ce qu’il y a dedans. On le sait seulement quand on les ouvre. Et ensuite il y a toute une organisation à mettre en place selon la nature des dons. Nous avons tenu une réunion mardi pour voir comment accélérer les choses » rapporte-t-elle avant d’assurer que la distribution allait bientôt recommencer.
(Photo d'illustration)
Commentaires
Mettre en balance le business
Mettre en balance le business et l'humanitaire ?
Mais où va-t-on ?
Avec tout l'argent collecté en métropole !
C'est écoeurant ! C'est toujours la même chose.
Et le port de Galisbay ? Pourquoi on ne l'utilise pas ? Pourquoi celui de la partie hollandaise ?
Tiens il paraît que la com
Tiens il paraît que la com paie 60.000 euros tous les mois pour decl eau stockée chez frigo dom..., a méditer