Construction de logements à Saint-Louis : nouvelle mobilisation des opposants au projet
Samedi 26 mai 15 heures, le rendez-vous est donné par le comité de quartier/ Countryside commitee et l’association Saint-Louis Rambaud Héritage. Ils invitent la population à se rendre dans le village de Saint-Louis, précisément sur le site retenu pour une construction de 48 logements, pour justement «l’informer de l’évolution de ce dossier».
«En début d’année 2018, les habitants de Saint-Louis ont découvert avec stupeur un panneau annonçant la construction d’un complexe immobilier privé de 48 logements. Cette construction en plein champ s’étend sur une superficie 7 294 mètres carrés et s’élèvera à une hauteur de 5,52 mètres», rappellent dans un communiqué commun le comité de quartier/ Countryside commitee et l’association dont les membres et soutiens «s’opposent énergétiquement» à cette construction. «Le village de Saint-Louis également connu sous le nom de «Free-Town» village traditionnel et havre de paix qui aujourd’hui comme les villages de Rambaud Colombier Cripple-Gate et Frairs-Bay sont le creuset du Saint-Martin d’antan. Nos ancêtres se sont réfugiés ici, soit après s’être échappés des plantations, soit après en avoir été libérés. Outre, cette perte d’authenticité, c’est tout un mode de vie « country-side » qui risque de disparaître. Ce dernier village authentique de l’île est en passe de disparaître au profit du béton», expliquent-ils. Et de préciser : «il faut aussi se rendre compte, qu’au-delà de la destruction d’un paysage, c’est l’île entière qui sera impactée par ce projet. En effet, la population sera victime d’un allongement de l’embouteillage sur l’axe Marigot -Grand Case aux heures de pointe.»
Le Countryside commitee a envoyé un courrier au président de la Collectivité fin janvier dont l’objet était «le recours gracieux en annulation du permis de construire»* . Parmi les arguments avancés : «la hauteur de construction de 5,52 m qui ne respecte pas les règlements de la zone UG ; des bâtiments construits en bloc qui ne s’inscrivent pas avec l’environnement architectural du village ; le projet étant situé dans une impasse, une évacuation d’urgence deviendrait problématique ; l’absence d’un système d’assainissement collectif occasionnerait des risques de maladies infectieuses ». Le comité assure en outre que «la population tient à conserver son patrimoine culturel et historique, son aspect résidentiel qui promeut l’art de vivre à la saint-martinoise». «Notre village est pratiquement le seul village où des logements collectifs n’ont pas été implantés et ce grâce à la forte des volontés qui refusent des constructions incompatibles avec le paysage de Free town», rappelle le comité au président de la COM.
Le courrier adressé également à la préfète et au gérant de la SARL Le Privé (Joseph Moughames), était accompagné d’une pétition comptant 226 signatures.
Daniel Gibbs avait été interpellé en début d’année à ce sujet en conseil territorial et avait expliqué qu’il n’y avait d’arguments juridiques valables ayant permis la non délivrance du permis de construire.
* Selon le panneau posé sur le site, le permis de construire a été délivré le 16 janvier 2018 à la SARL Le Privé. Or, selon le Journal officiel de la collectivité, il a été déposé le 8 février 2017 et accordé par le conseil exécutif le 21 juillet 2017. Le conseil exécutif qui valide les permis de construire ne s'est pas réuni le 16 janvier 2018.
Commentaires
on sent beaucoup d’ostracisme
on sent beaucoup d’ostracisme dans tout ça: les originaires de Saint-Martin qui ne veulent pas se mélanger.. De quoi, de qui ont-ils peur?;
Mais elle est où la Friendly Island?
Ces comportements régressifs sont catastrophiques
Ils ont raison...au moins
Ils ont raison...au moins quelques Saint Martinois qui veulent préserver leur Ile.
Qui fait la police de l
Qui fait la police de l urbanisme ?
ils ont raison , que l'ile ne
ils ont raison , que l'ile ne devienne pas un univers de béton qui va tout défigurer.
il y a deja assez de beton sur cette ile cotè français , le cotè hollandais est déja trop urbanisé , bientot ça ne ressemblera plus à rien