21.11.2018

Il y a aussi des commerces qui (r)ouvrent à Marigot

Marigot se vide de ses commerces. Le centre-ville est en train de mourir. Des expressions qui font presque partie de notre vocabulaire quotidien. Depuis des années, on entend parler les élus – quelle que soit la majorité – de politique de redynamisation du centre-ville ; politique dont les grandes lignes n’ont jamais été dévoilées avec précision.

Des études ont pourtant été commandées, réalisées. Des actions ont été menées pour tenter d’attirer les chalands à Marigot, comme la création de la zone bleue pour faciliter le stationnement. Même discours au sujet de la marina Royale. Pas un élu n’a pas affirmé qu’il était primordial de «rénover la marina Royale». Oui, mais comment ? Jusqu’alors la marina est gérée par la Semsamar qui n’a jamais réalisé – dixit la chambre territoriale des comptes- d’investissement sur ce site.

Le 6 septembre 2017, Irma ravageait Saint-Martin et impactait fortement l’économie locale. Au lendemain du passage de l’ouragan, dix-sept boutiques n’avaient pas remonté leur rideau. Dans ce contexte difficile, un an plus tard, nous avons constaté qu’il existait de nombreuses initiatives entrepreneuriales à Marigot, notamment autour de la marina Royale où des locaux vides depuis plusieurs années, ont été repris : comme ceux de « La Belle époque » par  les gérants de l’ancien Sarafina, l’ancienne galerie d’art haïtien par un magasin de matelas, l’ancien bar à vins par un restaurant, etc., pour ne citer que ceux-là.  Un institut d’onglerie doit bientôt s’implanter. Un centre d’amincissement spécialisé lifts du visage et du corps s’est déjà installé, la boutique St. Maarten Nectar s’est elle aussi agrandie après Irma.

Dans les rues adjacentes, des boutiques de décoration ont été créées. Des commerçants ont réinvesti et développé de nouvelles activités (bar, laverie, etc.).

Afin de montrer – pour une fois le verre à moitié plein – nous avons voulu mettre en valeur certaines de ces entreprises. Durant les prochaines semaines, nous proposerons ainsi une série de portraits de commerçants qui croient – toujours- en Saint-Martin. Première rencontre avec la gérante de Sint Maarten Nectar, marque de cosmétiques naturels née à Sint Maarten, qui a décidé d’ouvrir une boutique en partie française.

Estelle Gasnet
10 commentaires

Commentaires

C'est bien que des boutiques ouvrent, mais combien de temps vont elles durer. A chaque fois c'est pareil, elles ouvrent et ferment aussi vite à part les franchises.... je leur souhaite bon courage...

Le problème vient des charges et des impôts, qui ensuite servent à payer les allocs en tous genres, RSA etc. à des voyoux qui profitent du système en allant travailler du côté hollandais. Ce système est absurde. Il empêche tout développement économique. Pour comprendre cette simple équation qu'un enfant de 12 ans comprend aisément, il faut un minimum d'intelligence. Ohé ! La COLLECTIVITé !!!!

Marigot est une véritable ville-dortoir en journée et se transforme en ville fantômes une fois la nuit tombée. Donc l'un dans l'autre, marigot est morte

Mais oui, MARIGOT est déjà morte après avoir agonisé jusqu'à IRMA qui l'a achevée. Mais Marigot a du potentiel, un gros potentiel. Il faut confier le renouveau de Marigot à un spécialiste de l'aménagement / urbaniste / expérimenté...la population locale aime Marigot et les touristes viennent par bus depuis pointe blanche.
Seulement monter un commerce ou une activité au milieu de poubelles et des accrocs du crack...désolé ça fait peur! un bouchon recurrent et pas de parking, peu d'éclairage, pas possible de se promener avec un enfant en poussette, des autos garées sur les trottoirs mmmmh! y a du boulot à faire. J'admire ces commerçants qui font cette aventure, j'irai chez eux mais bon ! c'est pas ça qui va faire la recette.

Nous avons besoin de Transport en
Commun, des vrais Transports en Commun.
Et nous avons besoin de Parking, de vrais Parking.
Les commerçants sont là, ils font de leurs mieux, mais effectivement ne pourrons pas faire plus.
Les décideurs doivent prendre les bonnes résolutions faire les bonnes conclusions.
Nous sommes les commerçants, mais aussi des citoyens avant tout.

Marigot est vide de ses belles enseignes de luxe : Cartier, Hermès, Mont blanc etc... car st martin se paupérise . La Poste et ses longues files d’allocataires de l’an man;e sociale déversée par la France bonne mère qu ac+ueille toute la misère des autres îles , la Marina Royale dévastée par IRMA et délaissée ..une catastrophe nommée Marigot et un désastre nommé St Martin ..heureusement il reste le soleil sur Haïti bis

La collectivité a décidé de donner la priorité aux bénéficiaires du RSA et allocations. Le développement économique passe après.

Les commerçants prennent de gros risques en se réinstallant à Marigot. Mais ils le font quand même parce qu’ils aiment leur ville. Marigot est et restera la ville capitale, le cœur de Saint-Martin.
Cependant il est navrant de constater 15 mois après IRMA que l’essent N’est pas encore réalisé par les services de la Collectivité, qui ne manque ni de main d’oeuvre ni de fonds (budget), pour remettre d’aplomb les infrastructures nécessaires à un environnement favorable à tous les commerces de la ville, aux clients locaux, et à l’accueil des premiers touristes « amoureux » de notre île. La suite dessous...

Avec par ordre de priorité :
- remettre une sécurité piétonne en place (refaire régulièrement tous les passages piétons, refaire tout le réseau de l’éclairage public, nettoyer et réparer les trottoirs qui le nevcessitent
- resignaliser et identifier des places réservées aux taxis dans chaque rue de la ville (peinture au sol et panneau de signalisation), mesure accompagnée d’une verbalisation systématique et ferme de tout contrevenant, mesure également accompagnée d’un plan de communication adapté auprès des taxis et de la clientèle touristique à l’aide d’un plan des places disponibles.

- remettre en place la zone bleue ou tout autre moyen de créer de la fluidité en ville quant aux places de parking, mesure accompagnée d’une prise de conscience des commerçants eux mêmes afin de garer leur propre véhicule aux extérieurs de la ville plutôt que d’occuper une place à la journée en centre-ville