Grève dans l’Education à Saint-Martin : la position du syndicat SE-UNSA
Depuis le début du mois de février des mouvements sociaux sont organisés par les enseignants afin de dénoncer des suppressions de classe et une hausse des effectifs. Ce mardi 14 février, ils étaient de nouveau en grève, accompagnés des parents d’élèves.
Le syndicat SE-UNSA soutient le mouvement, fait-il savoir dans un communiqué de presse.
Dans un communiqué de presse, il estime que «Saint-Martin devrait être aidée afin que nos élèves bénéficient de classes non saturées étant données les difficultés linguistiques rencontrées par nos élèves aux origines diverses : anglais, espagnol, créoles déplacent souvent le français qui leur est nécessaire pour l’obtention de leurs futurs diplômes.»
Il considère que «rien (ou si peu) n’est fait pour leur permettre d’accéder à une langue suffisante pour parvenir à un résultat positif aux examens et l’échec ou l’abandon par classe d’âge est de plus en plus important. La volonté de l’administration de vouloir respecter une gestion purement économique des postes qui n’est pas justifiée réellement à Saint-Martin par une baisse démographique (comme cela est le cas en Guadeloupe où les décisions sont prises par le rectorat sans prendre en compte les particularités de Saint-Martin) nous amène à la suppression de postes dans les collèges avec pour corollaire des classes dont les effectifs augmenteront accentuant les difficultés de compréhension de nos élèves et un enseignement au rabais : une trentaine d’élèves en cours en collège ce n’est plus la même chose ! »
Le SE-UNSA «demande qu’un effort soit consacré à Saint-Martin par le rectorat pour des classes à 24/25 élèves pour offrir un enseignement de qualité et un avenir positif aux jeunes de l’île sinon le taux d’échec ne fera qu’augmenter et ceux-ci se retrouveront dans la rue : tous ne pourront pas aller étudier en métropole, au Canada ou aux Etats Unis ! »
Enfin, le syndicat «demande au recteur de réviser sa politique de suppression de postes à Saint-Martin ainsi que l’inscription de tous les établissements de l’île en REP voire REP+ en fonction des difficultés linguistiques et sociales particulières de ses élèves. »