22.02.2017

Une majorité qui termine sa mandature désunie

Cinq ans plus tard, les élus du RRR ne sont plus rassemblés. Ils se divisent aujourd'hui en trois nouvelles listes à l'approche des prochaines élections.

Lors du conseil territorial du 19 janvier, René-Jean Duret se félicitait de faire observer qu’en dépit de certains désaccords entre les élus de la majorité durant la mandature, «il n’y [avait] eu aucune démission d’élu au sein de [leur] groupe de dix-sept membres, depuis [leur] élection en 2012». Et de souligner : «cette stabilité du groupe de la majorité est une grande première dans l’histoire de notre Collectivité.» Si, en effet, cette «stabilité» est une «grande première», il n’en demeure pas moins que la majorité RRR termine sa mandature désunie.

La première division était apparue en 2014 - soit un peu plus d’un an après qu’Aline Hanson a repris les rênes – lorsque le conseiller territorial Alain Gros-Desormeaux s’était porté candidat aux élections sénatoriales en face de Guillaume Arnell celui qui, durant plusieurs mois, avait été annoncé comme le candidat de la majorité pour cette échéance. La candidature d’Alain Gros-Desormeaux avait ainsi révélé une scission au sein de la majorité d’autant plus qu’il s’était présenté sans étiquette politique contrairement à Guillaume Arnell (RDSE-gauche) ou à René-Jean Duret. Ce dernier avait en effet justifié sa candidature par son positionnement politique après avoir obtenu l’investiture UDI (union des démocrates et indépendants / Centre). Au premier tour, Alain Gros-Desormeaux et Guillaume Arnell avaient chacun obtenu sept suffrages et au final, le premier vice-président avait gagné avec seulement trois voix d’avance.

Depuis, les relations étaient tendues au sein de la majorité même si elle refusait de l’avouer et voulait –surtout- sauver les apparences.

En janvier, lors de la cérémonie des vœux, Aline Hanson en avait déjà pris acte en parlant de «sa » majorité. Elle réitérait ses propos quelques semaines plus tard lors du débat sur les orientations budgétaires. «Ma majorité», disait-elle. À deux reprises. Sous-entendu le groupe d’élus RRR qui continuait à la soutenir. Groupe à qui elle fait référence dans son communiqué de presse annonçant sa candidature et envoyé mardi 21 février en début de soirée. «Les hommes et les femmes d’expérience et d’engagement qui m’accompagnent», confie-t-elle. Ceux qui, comme elle, sont «convaincus de la nécessité de poursuivre ce [qu’il ont] commencé et d’aller plus loin encore». Ceux qui ont «décidé de défendre [leur] bilan, de poursuivre [leur] engagement dans la continuité des réalisations et des avancées engagées depuis 2013».

Néanmoins, la présidente ne précise pas qui sont «ces hommes et ces femmes d’engagement». Assurément sa majorité est amputée de quatre élus : Jeanne Vanterpool, Alain Gros-Desormeaux, Ramona Connor et Antero Santos Paulino qui ont divorcé de leur présidente il y a plusieurs semaines. La première ayant décidé de faire cavalier seul en montant sa propre liste (New Direction), les trois autres ayant rejoint leur leader, Alain Richardson qui présente une nouvelle liste (En marche vers le progrès).

Des incertitudes demeurent encore sur la décision d’autres membres RRR, comme Wendel Cocks. Certains disent qu’il pourrait s’allier à Jeanne Vanterpool (ils étaient au sein du même pôle de développement économique), d’autres disent qu’il suivrait la présidente. L’élu devrait annoncer son choix cette semaine .

Si, au final, la majorité n’a pas enregistré de démission, elle termine toutefois bien désunie. Du RRR dont, pour rappel, l'un des trois signifiait rassemblement, naissent tout de même trois nouvelles listes.

 

 

 

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

cette mascarade d’élection !!quand est ce que l'on va comprendre que cela ne fonctionnera jamais.Vite un référendum et demander a la population si ils veulent devenir un département avec une vraie gestion.

Je souhaiterais un chiffrage de vos projets.