Faux dollars : 6 mois de prison ferme pour 2 jeunes
Durant l'été 2014, près d'une dizaine de commerçants de Marigot avaient déposé plainte auprès de la gendarmerie car ils avaient été payés avec de faux billets de 20, 50 et 100 dollars américains. Un homme est interpellé mais faute de preuves suffisantes est remis en liberté.
L'enquête progresse précisément en septembre lorsque des individus sont signalés au niveau de Cul-de-Sac. L'un d'eux vient d'essayer de payer chez un commerçant qui, s'apercevant que le billet est un faux lui redonne. L'individu redonne lui aussi le billet à l'un des individus qui lui avait donné, soit une vague connaissance qui l'avait pris en stop. Les gendarmes sont aussitôt avertis et vont arrêter ladite connaissance qui est avec un ami. Les deux hommes, âgés de 28 et 32 ans, sont fouillés. Les seuls billets (euros et dollars) pour un montant total de plus de 1000 euros, qui sont trouvés sur eux sont des vrais. Les gendarmes procèdent tout de même à des perquisitions et vont saisir chez l'un d'eux une matrice. Une découverte qui permet sa mise en examen. Il a en outre été mis en cause par celui qui avait été arrêté et relâché quelques mois plus tôt.
Au final, quatre protagonistes sont poursuivis. Ils étaient ainsi convoqués jeudi dernier devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin, mais les deux qui avaient dénoncé étaient absents.
Quatre à six mois de prison ferme sont requis au vu du lourd casier judiciaire des prévenus ; entre huit et douze condamnations ont en effet déjà été prononcées à l'encontre des deux principaux individus. Le vice-procureur sollicite par contre seulement quatre mois de prison avec sursis pour celui qui ne possède aucun casier.
A la barre, les deux prévenus présents ont du mal à admettre les faits. L'un d'eux affirme qu'il ne savait pas que le billet de 100 dollars qu'il possédait était un faux.
Leur conseil, maître Marc Vayrac, insiste surtout sur le fait qu'aucune expertise desdits billets n'a été faite et qu'ainsi, il n'est pas possible d'affirmer avec qu'ils sont bien faux.
Après en avoir délibéré, le tribunal condamnera le prévenu sans casier judiciaire à quatre mois de prison avec sursis, le second prévenu absent à quatre mois de prison ferme et les deux présents à six mois de prison ferme chacun.