Quatre mois de prison avec sursis pour corruption d'une mineure de 11 ans
Alors qu’elle cherche une photo d’anniversaire sur son téléphone portable, une mère découvre la photo d’un sexe d’un homme. Elle découvre ensuite que l’homme en question a discuté avec sa fille et que leurs échanges étaient à caractère sexuel, voire pornographique. Elle identifie rapidement l’homme, il s’agit du compagnon de sa professeure de danse. Elle décide alors de porter plainte à la gendarmerie car sa fille n’a que onze ans.
L’homme explique qu’il est entré en contact avec la fillette sur un site internet de rencontres. «Sur son profil, il était mentionné qu’elle avait 52 ans», précise-t-il. Soit l’âge de la mère. En effet, la fillette a utilisé le profil Facebook de celle-ci pour pouvoir s’inscrire facilement. «J’ai vu des publicités de ce site sur des emails que j’avais reçus de ma tante», a-t-elle dit.
Ils ont ensuite échangé sur WhatsApp à la demande de la jeune fille durant quarante-huit heures. Il lui a demandé une photo de sa poitrine dénudée et de son sexe mais elle n’enverra que la première. Par contre il lui enverra la photo de son sexe. Ils ont évoqué des rendez-vous mais ils ne se rencontreront pas.
Il lui dit qu’il lui «sucerait bien la c…». Les gendarmes demandent à la fillette si elle comprend ce que cela veut dire, elle répond que non. À la barre du tribunal, il reconnaît avoir été interpellé par certaines réactions de son interlocutrice. Il avoue avoir eu des interrogations quant à son âge. Lorsqu’il a reçu la photo de la poitrine dénudée, il a vu qu’il ne s’agissait pas d’une poitrine d’une femme de 52 ans. Selon lui, elle lui aurait dit qu’elle avait 26 ans. Puis un autre âge.
Mais elle lui a aussi dit qu’elle était en sixième, «mais [il] ne l’a pas crue». Pour lui, une fille de 11 ans ne pouvait pas être sur un site de rencontres. «Je ne pouvais pas imaginer qu’elle avait 11 ans… Il faut avoir 18 ans pour s’inscrire… Si j’avais su, je n’aurais jamais discuté avec elle… Je suis père d’enfants de 7 et 9 ans», explique-t-il aux magistrats. Lesquels lui rappellent tout de même que la photo de la poitrine aurait dû davantage l’interpeller ainsi que le fait qu’elle dise elle-même qu’elle est en sixième.
Le tribunal l’a condamné à une peine de quatre mois de prison avec sursis et à verser 500 euros de dommages et intérêts. Il a également ordonné son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.