Extraits de la prison de Pointe Blanche pour être entendus par les autorités françaises

Dans le cadre de l’instruction d’une affaire d’extorsion, de vol en réunion et d’agression sexuelle dont les faits se sont produits en août 2010 à Saint-Martin, les autorités françaises ont eu besoin d’entendre deux suspects. Or, ces derniers sont incarcérés à Sint Maarten et y purgent de longues peines. Il était alors difficile pour les autorités françaises d’attendre leur sortie de prison. Aussi une procédure d’entraide internationale a-t-elle été mise en place. Le parquet général de Sint Maarten a accepté la demande du procureur général de Basse-Terre d’extraire les deux suspects en vue de leur audition en partie française au tribunal à Marigot. L’accord des deux concernés était aussi requis ; ils ont accepté et aussi sollicité l’assistance d’un avocat.

Leur transfert a eu lieu vendredi 28 avril matin par les gendarmes et les policiers de Sint Maarten ; ces derniers ayant seuls été en charge de l’extraction des individus de la prison.

Au palais de justice, les deux hommes ont participé aux débats organisés en chambre du conseil ainsi qu'à une visioconférence concomitante avec d’autres individus détenus, eux, en Guadeloupe. En milieu d’après-midi, ils ont été ramenés à la prison de Pointe Blanche.

C’était la première fois que des prisonniers ont été extraits du centre pénitentiaire pour être entendus à Saint-Martin dans le cadre d’une enquête.

La veille, lors de l’audience correctionnelle, une demande similaire a été formulée. Un avocat a souhaité que le prévenu détenu suite à une autre affaire à Pointe Blanche, soit extrait de prison, afin d’assister à son procès à Saint-Martin. Le tribunal a renvoyé l’affaire dans l’attente de la réponse du parquet de Sint Maarten.