06.06.2017

Chirurgie : permettre davantage d’opérations à Saint-Martin

Améliorer l’offre chirurgicale est l’objectif poursuivi par le centre hospitalier Louis-Constant Fleming.

«Nos ambitions se concrétisent», confie le docteur Louis Jeffry, chef du pôle chirurgie à l’hôpital Louis-Constant Fleming. Il évoque ainsi la mise en place récente de l’unité de chirurgie ambulatoire, un dispositif qui permet la sortie du patient le même jour que l’intervention. «Nous multiplions aussi les contacts avec des centres de références aux Etats-Unis afin de mieux nous former et être accompagnés par des praticiens de renom dans certaines pratiques», confie-t-il.

«Nous avons déjà une excellente réputation en chirurgie orthopédique, notamment dans les interventions touchant l’épaule ou le genou», commente le médecin qui souhaite voir l’offre chirurgicale «davantage étoffée». Dans cette perspective, le centre hospitalier fait appel à plus de spécialistes. Deux journées opératoires sont ainsi programmées chaque mois pour permettre des actes qui n’étaient pas possible jusqu’alors. Dans le domaine de l’urologie par exemple, de nombreuses interventions sont désormais réalisées à Saint-Martin, assure le docteur Louis Jeffry.

Depuis 2014, le nombre d’interventions chirurgicales (tous actes confondus) a ainsi légèrement augmenté, passant de 2 480 à 2 555 en 2016. Mais cela a un coût. Car si l’acte n’est pas pratiqué localement, le patient est envoyé en Guadeloupe ou en Martinique selon la spécialité, et le déplacement est pris en charge par la Sécurité sociale. Dans l’autre cas, celui de faire venir un spécialiste, le déplacement est à la charge de l’hôpital de Saint-Martin. À titre informatif, le coût que représentent les venues des médecins spécialistes afin d’assurer les consultations externes, s’élève à quelque 70 000 euros par an pour l’établissement.

La direction du centre hospitalier a cependant bon espoir de pouvoir bénéficier de subventions pour couvrir ces frais. «Nous avons en effet été reconnu comme établissement géographique isolé », confie Hervé Magott, le directeur financier de l’hôpital. Cette reconnaissance par l’État va permettre à l’hôpital de bénéficier d’un financement dérogatoire en complément de celui issu des règles de tarification classiques.

En revanche, les interventions dans les domaines cardiaques et neurologiques seront toujours pratiquées en Martinique et en Guadeloupe

Estelle Gasnet