Le parquet pointe du doigt la police territoriale

Dans son réquisitoire lors de l’audience de comparution immédiate mercredi matin, le vice-procureur Yves Paillard a souligné le comportement quelque peu léger de la police territoriale dans l’affaire examinée.

Le 23 mai dernier, un SDF a violemment agressé une employée du restaurant situé juste en face du poste à Marigot. L’individu a demandé une bière, elle a refusé de le servir et il s’est énervé. Elle a été défendue par un client. Terrifiée, elle est ensuite allée voir la police territoriale. Des agents sont sortis, ont parlé avec le SDF qu’ils connaissaient, ont réussi à le calmer et ce dernier est parti.

Le vice-procureur dénonce la réaction des policiers territoriaux. «Les agents ont laissé repartir l’individu alors qu’il venait d’agresser deux personnes», a-t-il commenté. «Ils auraient dû l’interpeller. Il a été arrêté par les gendarmes qui avaient aussi été appelés», poursuit Yves Paillard.

Pour le représentant du ministère public, la police territoriale a elle aussi un véritable rôle à jouer dans la lutte contre la délinquance et le sentiment d’insécurité. Dire quelques mots à un individu qui vient d’agresser un citoyen, au prétexte qu’on le connaît, n’est pas suffisant. «C’est pareil lorsque la police territoriale voit un jeune en deux-roues passer devant ses yeux sur la roue arrière, elle doit interpeller», conçoit le vice-procureur qui a dit vouloir s’entretenir avec les policiers.