08.06.2016

Une famille française reprend le zoo de St Maarten

D'importants travaux de rénovation et de réaménagement ont été réalisés.

Lors du passage de Gonzalo en octobre 2014 le zoo de St Maarten, construit il y a bientôt 25 ans, avait subi d’énormes dégâts. En l’absence de travaux de rénovation, son aspect abandonné et non sécurisé faisait depuis fuir les potentiels visiteurs.

Alarmés par l’état de «perdition» de l’établissement, Patricia*, son fils Brice Gobert et Jessica Paupe, la compagne de celui-ci, ont contacté la fondation St Maarten Zoological & Botanical Garden afin de proposer leur aide. Une intervention vécue comme divine par les membres de la fondation. «On y est allé au culot et leur avons demandé si on pouvait les aider. Ils ont répondu que ’le seigneur nous envoyait‘» se souvient Patricia. L’hectare occupé par le zoo appartient au gouvernement de Sint Maarten, qui vient d’ailleurs d’allouer un demi hectare de plus pour un parking. La fondation à but non lucratif possède les animaux et c’est elle qui avait la gérance du site. Ses membres étant tous accaparés par leurs emplois respectifs, elle n'avait ni temps ni argent à consacrer à la réparation des dégâts.

C’est donc auprès d’elle que la famille française est en location gérance depuis le 1er mai. Elle avait toutefois entamé des travaux de rénovation trois mois plus tôt. Patricia, Brice et Jessica - qui ont certes la passion des animaux - ont ainsi investi environ 50 000 euros d’économies personnelles afin de redonner un visage accueillant au zoo : achat de plantes, de peinture, d’animaux de la ferme, réparation des cages… Les sociétés Allopiscine, Actifroid, Siapoc et la pépinière Jacques Peyret leur ont également apporté une aide matérielle considérable. Certains ont même construit des petites cabanes en bois pour les cochons d’Inde.

Si les travaux ne sont pas encore totalement terminés, le zoo a déjà repris du poil de la bête. Il compte désormais 300 individus (70 cochons d’Inde, une soixantaine de tortues, des perroquets mais aussi des animaux plus exotiques comme un caïman, un toucan, des tamarins à crête blanche, un capybara, un varan des sables, des capucins blancs, des singes verts) auxquels s’ajoutent les espèces "locales" en liberté dans le parc.

Les nouveaux gérants ont choisi de recouvrir les infrastructures de couleurs flashy afin de redonner un peu de pep’s au lieu. Ils veulent aussi le rendre encore plus ludique. Ils ont en outre réaménagé les espaces verts, créé des coins d’ombre et réhabilité le Monkey bar/restaurant.

«En tant que parents, nous nous sommes rendus compte qu’à part la plage, il n’y avait pas grand chose sur l’île pour les enfants», avance Brice. C’est pourquoi ils ont décidé d’installer plusieurs espaces de jeux dont une Splash Pool et une Lazy River (pour remonter le courant à dos de bouée), en plus de restaurer le bateau pirate. Des espaces détente avec chaises longues seront consacrés aux parents.

Electricien de métier, Brice est par ailleurs en train de remettre les installations électriques aux normes françaises. La famille a gardé les deux employés de l’établissement, dont Lusnor qui est là depuis le début. Certaines associations de jeunes handicapés mentaux, ainsi que des personnes effectuant leurs TIG viennent les aider. Les travaux devraient être terminés d’ici deux semaines.

 

* Patricia est la gérante du Rainbow Café à Grand Case.

 

Fanny Fontan