27.06.2017

Préserver les aires marines protégées de la mer des Caraïbes à la Méditerranée

Romain Renoux quitte ses fonctions à la Réserve naturelle de Saint-Martin.

La Réserve naturelle organisait lundi 26 juin au Bikini (Baie orientale) un pot de départ. Romain Renoux, quitte ses fonctions de responsable du pôle coopération régionale et animation pédagogique, et de correspondant du sanctuaire Agoa à Saint-Martin.

Titulaire d’une maîtrise en sciences naturelles et d’un diplôme d’ingénieur agronome spécialisé en sciences de l’environnement, il assurait la communication externe de la Réserve auprès des différents médias et la représentait dans les instances nationales en tant que vice-président de la commission outre-mer de Réserves naturelles de France et membre du Forum des Aires Marines Protégées.

Franco-canadien, il est né sur les bords de la Méditerranée et a grandi en Guadeloupe sur les rives de la mer des Caraïbes. Après avoir oeuvré à la protection de la mer des Caraïbes, il était donc naturel qu'il aille participer à la préservation de la Méditerranée.

«Du rocher créole au rocher monégasque, il n’y a qu’un pas. J’ai vécu sept années extraordinaires et rencontré des personnes exceptionnelles à Saint-Martin. J’espère que d’autres initiatives de préservation de l’environnement verront le jour sur l'île. Ce n’est pas juste l’affaire de la Réserve ni des institutions ou de la COM. Il faut que chacun développe ou conserve sa capacité à s’émerveiller devant une baleine, et à s’indigner à la vue des déchets jetés dans la mer» a-t-il déclaré, ému.

À partir du 10 juillet il sera coordonnateur de l’Association pour le financement durable des aires marines protégées de Méditerranée (M2PA), hébergée à Monaco dans les locaux de la fondation du Prince Albert II. Il coordonnera les initiatives de financement pour les aires marines protégées de la mer Méditerranée.

Le principe de ce trust fund, ou fonds fiduciaire, est de capitaliser une somme d’argent importante, la placer, puis utiliser les intérêts pour préserver l’environnement. «L’avantage est de permettre des financements pérennes alors que la plupart des aires marines protégées reçoivent des financements par projet au lieu de financements dédiés à leur fonctionnement», explique-t-il.

Son rôle sera désormais d’une part de veiller à la capitalisation du fonds, en allant chercher des fonds publics et privés, d’autre part de veiller à l’utilisation la plus efficace et rationnelle de ces fonds pour les aires marines protégées de la mer Méditerranée.

Fanny Fontan