27.07.2017

La COM va négocier la fin du contrat avec la Générale des Eaux

La société a fait part de sa volonté de rompre avant l’heure son contrat avec la collectivité.

La volonté de la Générale des Eaux (GDE) qui appartient au groupe Veolia, de rompre son contrat de distribution de l’eau potable et d’assainissement public, avec la Collectivité a été officialisée le 15 juin dernier par l’envoi d’un courrier à la COM. Elle ne veut plus assurer la distribution de l’eau au prétexte que celle-ci est localement déficitaire en raison d’importantes pertes sur le réseau (appartenant à la collectivité) et d’un grand nombre d’impayés (22 %).

Les deux parties sont actuellement liées par un contrat de délégation de service public (DSP) jusqu’en 2020. Aussi la COM via son établissement de l’eau et de l’assainissement (EEASM) doit-elle négocier avec Veolia la fin du contrat. Le président Daniel Gibbs a demandé alors aux élus du conseil territorial l’autorisation d’entrer en voie de négociation. Il s’agissait du premier point à l’ordre du jour de la séance plénière.

La délibération a été adoptée à l’unanimité. Selon Dominique Riboud, le président de l’EEASM, les négociations sont déjà en cours. «Elles ont été engagées afin de savoir ce que le délégataire voulait», a précisé Daniel Gibbs. Un dédommagement à hauteur de 3 millions d’euros pourrait être accordé par la GDE à la COM. Mais rien n’est encore acté.

D’autres entreprises pour reprendre le service ont été concertées. À celles-ci devrait être proposé en plus de la distribution de l’eau potable et l’assainissement, la prestation de production de l’eau potable qui est aujourd’hui assurée par l’Ucdem. L’Union Caraïbe de dessalement d’eau de mer est aussi en contrat de DSP avec la COM jusqu’en 2020*. La volonté politique serait de créer une DSP globale sur l’ensemble des compétences (production, distribution et assainissement) dans le but de réduire le prix de l’eau. Aujourd’hui, le prix moyen de l’eau est de 9,50 euros le mètre cube contre 3,85 euros en métropole.

* D’un point de vue juridique, le contrat liant la COM à l’Ucdem n’a pas été renouvelé en 2015 jusqu’en 2020, comme cela aurait dû l’être mais la prestation est assurée. La situation est en cours de régularisation.

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

En fait après s'en être mis plein les poches, cette société s'échappe au moment ou ça se gâte pour elle.
Pour s'en rendre compte (sans jeu de mot) il n'y à qu'à lire les articles précédents.
Bref! maintenant qu'elle part, il faudra trouver les moyens de rendre ce réseau utilisable et SANS FUITES. Donc, bien avant de réfléchir à des investissements touristiques très compliqués et pas moins onéreux, en priorité, exécuter les travaux adéquats,l'aide de la Métropole et de l'Europe serai bien-sur une bonne chose.
Là ou ces gens hésiteraient pour une aide de confort, ils ne se feront pas prier pour ( n'ayons pas peur de le dire) une intervention vitale. Surtout qu'une loi vient d'être votée pour protéger les mauvais payeurs.
à boire !! à boire !!oui mais de l'eau propre et à un prix raisonnable. Et puis après tout il reste les nappes phréatiques? installez prêts, pompez...

Les nappes phréatiques sont polluées depuis longtemps à St Martin et déjà filtrées par osmose inverse côté hollandais et vendues (quasiment) comme eaux de source...
Vous ne trouvez pas que les glaçons de vos cocktails (à Juliana notamment) n'ont pa un goût bizarre?!
ARGH!

La GDE peut partir, 3M en indemnités de rupture de contrat...c'est pas terrible. La GDE peut mieux faire!! puis, à l'heure où en métropole, des communes ont rompu leur contrat avec le fournisseur privé pour raison d'abus sur les tarifs et peu de services rendus, pourquoi la COM ne reprendrait-elle pas la fourniture et la distribution?? L'eau territoriale quoi! je pense que cela mérite étude.

Après 3 plans dit "sociaux" récents contre son Personnel (13000 salariés, qui ont pourtant fait la richesse du Groupe...) Veolia Eau s'en prend depuis qq années à ses plus fidèles clients (collectivités territoriales), au bénèfice unique de ses actionnaires, qui en réclament toujours plus... :-(

De nombreuses communes de métropole ont fait appel a des conseils experts ( d'ailleurs souvent d'anciens cadres de la générale des eaux) pour négocier la sortie des contrats d’affermage.Ce communes ont toujours été gagnantes.Pourquoi SAINT MARTIN veut faire ça toute seule.