19.06.2016
SNSM : 2 interventions lors de la 1ère journée du Bill Fish Tournament
Une première journée du "Bill Fish Tournament” riche en interventions pour la SNSM et le Sea Rescue Hollandais. Récit.
- «Jeudi matin, deux appels de détresse sont déclenchés en même temps. Un bateau a perdu tout son système électronique ainsi que ses moteurs, direction, etc. C’est la panne totale et il est à la dérive. En même temps, sur un autre bateau il y a un blessé grave. Il est donc décidé que nos collègues Hollandais avec leur grosse vedette partent sur le bateau en panne/ à remorquer et que nous, avec notre semi-rigide rapide, fassions route vers le blessé qui nécessite une EVASAN. À 9h 20, une équipe de 6 sauveteurs aidés d’un médecin et d’une infirmière, embarquent et font route en direction du " Marlin Boulevard" au large derrière Anguilla et Tintamarre.
Grâce à une vitesse moyenne de 25 nœuds, en moins d'une heure le bateau de pêche “My Pearl" est en vue. Un quart d'heure après, nous nous mettons à couple et le médecin monte à bord pour dresser un premier bilan: un homme d'une cinquantaine d'années a chuté au sol depuis le 2e étage du bateau de pêche (4-5m). Il reprend petit à petit conscience après s'être évanoui. Nous décidons de lui apposer un collier cervical avant de l'installer dans la civière, et de le transférer à notre bord pour un rapide retour à terre, où nous attendent les pompiers pour une prise en charge de la victime signant ainsi la fin de notre mission. Nous apprendrons plus tard que la victime souffre d'un gros traumatisme crânien.
- La même journée, mais en début de soirée, à 19h15, lors de notre réunion hebdomadaire, alors que nous sommes en train de débriefer ensemble de notre intervention qui a eu lieu quelques heures plus tôt, nous sommes interrompus par les organisateurs du "Bill Fish Tournament” pour solliciter notre aide, cette fois ci, pour le bateau de pêche Surfeur II, d'un de leurs concurrents qui souffre d'une avarie du système de propulsion et qui est donc à la dérive au large de Tintamarre. Nous partons donc immédiatement lui porter secours ; appareillage à 19h20 avec 5 équipiers. Un autre bateau Yellow Fin est resté près du bateau en panne; pour faire le relais VHF car le bateau en détresse n’arrivait pas à alerter les moyens de secours, étant hors de portée cellulaire et dans une “no man’s land" avec aucun bateau en vue donc injoignable par VHF. Le Surfeur II était tombé en panne dans l’après-midi. Il a d’abord dérivé pendant 3 heures avant de réussir enfin à joindre le Yellow Fin qui a pu alerter le CROSS et les organisateurs. Ils ont essayé de remorquer le Surfeur II mais celui ci étant beaucoup plus lourd que le Yellow Fin ils ont été contraints d'abandonner après avoir arraché leur propres taquets. Ils appellent donc à l’aide et attendons notre arrivée avant de rentrer à Marigot. Le contact visuel se fait rapidement malgré la pleine nuit car les deux bateaux ont leurs feux de navigation et nous avions une position GPS précise. La remorque est passée mais le Surfeur II ayant aussi subi des dommages avec les tentatives de remorquage précédentes il ne trouve pas de point solide pour l’amarrer. Finalement, ça tient, mais nous sommes obligés d’aller à toute petite vitesse (3-5 noeuds) au large (5-7 noeuds une fois près de la côte). Donc au total plus de 3 heures seront nécessaires pour remorquer le bateau et ses 5 passagers sains et saufs jusqu’à leur lift dans la Marina Port la Royale.
- Les équipiers sont affamés car ils sont de retour à quai à 23h30; plus rien n’est ouvert donc il ne leur reste plus qu’à renter chez eux ASAP pour aller manger! Fin d'une journée éprouvante pour nos équipiers qui ont une fois de plus prouvé leur efficacité et réactivité. »