Prison ferme pour des menaces de mort avec machette
Dans la nuit du 22 au 23 novembre dans une habitation à Saint-Barthélemy, une violente altercation éclate entre deux colocataires, BH et DD, sans véritable raison apparente. Les deux individus se connaissent depuis une dizaine d’années, ils s’étaient fréquentés en métropole où ils étaient des consommateurs de cocaïne. Aujourd’hui, ils habitent ensemble et ont travaillé pour une entreprise de BTP pendant un certain temps. DD est sous traitement de méthadone et en fournirait à BH selon ce dernier.
La soirée des faits, BH se dispute avec son frère TH, également colocataire, avant de commencer soudainement à s’en prendre à DD. Il insulte sa mère décédée plusieurs années plus tôt. «J’enc.. ta mère, j’irai la baiser au cimetière s’il faut», lui lance-t-il. DD lui demande d’arrêter et se réfugie dans l’une des chambres de la maison, occupée par un quatrième individu. BH, très excité, tente de le suivre. «Il était de plus en plus violent verbalement», racontera DD aux enquêteurs. Les deux hommes enfermés dans la chambre l’entendaient mettre des coups. En effet, BH s’est procuré une machette et a tapé contre les murs. Il a aussi menacé DD de lui couper la tête avec la machette. «C’était juste des paroles», commentera-t-il aux enquêteurs.
A l’arrivée des gendarmes, BH est toujours très excité et leur demande de «l’embarquer ». «Embarquez-moi, de toute façon j’en ai rien à foutre, j’enc.. tout le monde, je veux passer la nuit chez vous», leur dit-il. Les militaires parviennent difficilement à le maîtriser et essaient de comprendre ce qui s’est passé auprès de DD et TH.
BH est interpellé, placé en garde à vue et en détention provisoire. Il a été déferré devant le vice-procureur et présenté devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin vendredi matin. Il a été condamné à une peine de deux mois de prison ferme avec mise à l’épreuve durant quatre mois à suivre en métropole. Une interdiction de paraître à Saint-Barthélemy a en outre été prononcée de même qu’un mandat de dépôt. Il a ainsi été transféré en prison en Guadeloupe dans la journée.
Cette peine sera la dixième-sept sur son casier judiciaire. Il avait été condamné à plusieurs reprises dont plusieurs fois par le tribunal pour enfants, pour vols, dégradations de biens et usage de produits stupéfiants.
Il était aussi reproché à BH d’avoir dégradé le véhicule de la société pour laquelle son colocataire travaille. Il a reconnu avoir coupé les sangles à l’arrière mais pas avoir cassé une vitre et crevé le pneu comme le propriétaire l’avait indiqué aux gendarmes. Finalement, ce dernier admettra que la vitre avait été cassée durant le passage d’Irma et que le pneu était déjà crevé.
