Nautisme : Saint-Martin victime des clichés d’île de riches
La fédération des industries nautiques (FIN) a souhaité apporter son soutien à la filière du nautisme après le passage de l’ouragan Irma. Il s’est notamment manifesté par une mission d’évaluation des dégâts. La FIN avec l’association Metimer ont ainsi évalué à plus de mille le nombre de bateaux endommagés dont près de la moitié à l’état d’épave et à 18 millions d’euros sur les infrastructures et l’équipement des entreprises et à 40 millions d’euros les projections de pertes d’exploitation pour les quelque 70 entreprises composant la filière.
Afin d’aider celle-ci à se reconstruire, elle a lancé une campagne de financement participatif (crowdfunding) via la plate-forme Ekosea comme de nombreuses autres entreprises ont pu le faire sur d’autres sites. Mais celle de la FIN a eu du mal à démarrer car Saint-Martin est victime de clichés et a fait davantage l’objet de critiques que de soutiens.
Les internautes ont estimé que Saint-Martin étant un paradis fiscal où des personnes riches habitent et possèdent des villas de luxe, n’avait pas besoin d’aides financières. Ils pensent aussi qu’uniquement des méga yachts mouillent à Saint-Martin, ce qui génère des recettes suffisantes pour se reconstruire.
Au vu de ces critiques, il a été décidé de supprimer la promotion de la campagne de crowdfunding des réseaux sociaux. Par ailleurs Métimer qui sera sur le salon nautique à Paris du 2 au 9 décembre, a préparé un fascicule présentant Saint-Martin et la filière nautique. À la demande de la plate-forme Ekosea, l’association a rédigé une foire aux questions afin de tordre le cou à ces idées reçues.
Metimer explique ainsi que Saint-Martin n’est pas un paradis fiscal, qu’il n’y a aucune société off-shore contrairement à Anguilla ou aux îles vierges. Metimer souligne la différence entre avantages fiscaux et paradis fiscal.
L’association précise qu’il existe un tourisme haut de gamme en partie hollandaise qui a su se structurer pour accueillir de grosses unités dans les marinas, mais que les retombées économiques sont infimes pour la partie française.
Metimer développe aussi le dispositif de défiscalisation qui permet non pas de s’enrichir, mais aux entreprises locales de financer une partie de leurs outils de travail.
Enfin, Metimer explique que «la lenteur des dossiers d’indemnisation des assurances et de mise en place d’aides d’urgence ne permet pas aux TPE et artisans de repartir de l’avant».
Commentaires
toujours cette idée de
toujours cette idée de filière du nautisme !!!
toujours la même question : a qui profite elle? des bateaux immatriculés parties hollandaise pilotés par des skipper français chargent les clients devant les hôtels français!!! a qui profitent les bénéfices de ce business très juteux.personne n est dupe !!!