17.12.2017

Muriel Pénicaud annonce la création d’un CFA à Saint-Martin

Un centre de formation d’apprentis permet une formation en alternance à l’école et dans l’entreprise de jeunes.

«La qualification est la meilleure protection contre le chômage. Il y a une corrélation entre le taux de chômage et le niveau de qualification», considère la ministre du Travail. Lors de son déplacement à Saint-Martin samedi, elle a répété à l’ensemble des acteurs politiques et économiques qu’il fallait «profiter de la crise pour élever les compétences dans les entreprises» en incitant les dirigeants à faire suivre des formations à leurs salariés mis en activité partielle.

Muriel Pénicaud s’est en outre dit consciente de la nécessité et de l’importance à former les jeunes. «Le taux de chômage chez les jeunes est de 50 %. Un jeune sur deux ne voit pas son avenir», a-t-elle commenté. Le président de la COM, Daniel Gibbs, a précisé que selon les derniers chiffres officiels de 2014, le taux de chômage est de 33,6 %. «C’est dix points de plus qu’en Guadeloupe. C’est trois fois la moyenne nationale. C’est le territoire français où il est le plus fort, le pire», a-t-il commenté.

«Il faut absolument monter le niveau de qualification», martèle la ministre du Travail qui a ainsi annoncé la création à Saint-Martin d’un centre de formation d’apprentis (CFA)L'apprentissage est une formation en alternance, il associe une formation générale, technologique et pratique avec une formation reçue en entreprise. Au vu de l’immense chantier de reconstruction après Irma, Muriel Pénicaud envisage notamment des formations dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) et dans le tourisme. «Il faut donner des signes d’espoir», conçoit la ministre.

Pour l’instant aucune autre précision n’a été donnée. Que ce soit au niveau de la date de son ouverte et surtout de son financement et de sa gestion. Dans un communiqué de presse envoyé aux médias à l’issue de la visite de la ministre, il est juste précisé que «le ministère du Travail souhaite aider la collectivité de Saint Martin à créer un CFA dédié aux métiers du tourisme».

Estelle Gasnet
1 commentaire

Commentaires

Ceux qui travaillent au CFA ont dû apprécier !
Pourquoi ne va-t-on pas au fond des choses ? Les jeunes seraient mieux formés si on tenait compte des particularités linguistiques du territoire et si les enseignants étaient formés au FLE (Français Langue Etrangère) et que les élèves arrivent en secondaire en maîtrisant parfaitement et l'anglais et le français et l'espagnol. Quelle plus value !
Une fois les langues bien maîtrisées les métiers seront plus faciles à apprendre et surtout les diplômes seront moins compliqués à avoir.
Nous avons ce privilège de pouvoir jongler avec ces 3 langues, si on en faisait quelque chose !