Un père condamné pour avoir battu son fils de 9 ans avec un ceinturon
Une énième affaire de violence sur enfant a été examinée par le tribunal correctionnel de Saint-Martin jeudi. Un père de famille, FL, a comparu pour avoir frappé son fils âgé de neuf ans avec le ceinturon de sa ceinture. «J’ai été élevé ainsi», se défend-il en ajoutant qu’il ignorait qu’il n’avait pas le droit de corriger ainsi son enfant.
L’assistante familiale a remarqué des traces de coup au niveau des cuisses de l’enfant et a alerté les services sociaux de la collectivité, ce qui a déclenché une enquête. Le garçonnet ne vit plus chez ses parents mais dans une famille d’accueil. . Sa garde a été enlevée à la maman et le papa, le prévenu, le prend durant les vacances scolaires. Et c’est après les dernières vacances de Pâques que l’assistante familiale a relevé des traces de coup.
L’enfant a confirmé avoir été battu alors qu’il n’avait pas, selon lui, fait de bêtises. Aux gendarmes, FL a expliqué qu’un objet de décoration avait été cassé et que ses filles lui avaient dit que c’était la faute de leur frère. Le garçon a refusé de dire que c’était lui mais a finalement avoué sous les coups de son père. Ce dernier rapporte qu’il «n’était pas en colère contre mon fils, [il voulait] juste qu’il dise qu’il avait cassé l’objet». «Mon père aurait fait pareil», confie FL, âgé aujourd’hui de 35 ans.
«La société ne tolère plus la violence éducative», a commenté le vice-procureur Michaël Ohayon qui a requis une peine d’avertissement de trois à quatre mois de prison avec sursis.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le père de famille à trois mois de prison avec sursis simple. «C’est un avertissement solennel », lui a-t-il dit.
Depuis les faits, FL a affirmé qu’il n’avait pas levé la main sur son fils. Il privilégiera une punition type interdiction de sortie ou de jeux la prochaine fois, a-t-il avoué.