La Fondation de France sollicite les Compagnons bâtisseurs pour reconstruire

Auto-réhabilitation accompagnée, telle est l’une des opérations que la fondation de France va mener cette année à Saint-Martin après le passage de l’ouragan Irma. Outre distribuer des aides d’urgence, l’ONG veut aider à la reconstruction. Elle nourrit ainsi le projet d’accompagner les Saint-Martinois plus vulnérables dans la reconstruction de leur maison.

Pour cela, la fondation a fait appel aux Compagnons bâtisseurs, un mouvement associatif regroupant des bénévoles, salariés, volontaires qui interviennent dans des projets d’amélioration de l’habitat, d’insertion de jeunes dans le secteur du bâtiment notamment.

À Saint-Martin les Compagnons vont aider les personnes à reconstruire elles-mêmes leur maison que ce soit au niveau du choix des matériaux que de la technique de construction. L’objectif étant que les maisons soient plus résistantes aux cyclones et répondent aux normes. Ils formeront aussi des jeunes qui pourront ensuite participer à la reconstruction. Les premiers compagnons arrivent mardi. «Nous allons avoir dans un premier temps une opération pilote avec quarante maisons», annonce Axelle Davezac, la directrice générale de la Fondation de France qui était à Saint-Martin en fin de semaine dernière. En fonction des résultats (coûts, délai de réalisation, etc.), l’opération sera dupliquée à plus grande échelle ; l’ambition est de permettre la reconstruction de quatre cents à cinq cents habitations. Les propriétaires des maisons seront sélectionnés selon des critères sociaux. La fondation doit en outre voir comment elle peut aider, si besoin,  l’achat des matériaux.

À ce sujet, elle participe au projet Castor mené en partenariat avec la Croix-Rouge qui consistent à donner à quatre cents familles vulnérables des bons d’achats pour des outils et matériaux nécessaires à la réhabilitation de leur maison.

En parallèle, la fondation apporte une aide à Electriciens sans frontières pour sécuriser les installations électriques domestiques et installer des lampadaires solaires sur la voie publique.L’association assurera en outre la formation des artisans locaux au photovoltaïque.

«Ce type d’action, d’accompagner la population dans la reconstruction est classique. Nous le faisons régulièrement dans les pays après un séisme, un cyclone », confie Martin Spitz, responsable des opérations d’urgence.

Aujourd’hui, la Fondation de France a débloqué 1,3 million d’euros sur les 13 millions récoltés suite à son appel aux dons, pour la reconstruction.

Légende : Pierre Roth (chargé de mission Solidarité Antilles), Axelle Davezac et Martin Spitz.