Sécurité : on reparle du dispositif vigi commerce

La lutte contre l’insécurité est l’un des cinq volets du plan Phoenix, plan de relance de Saint-Martin, élaboré par la majorité après le passage d’Irma. Parmi les actions envisagées, la mise en place du dispositif vigi commerce. «Porté par la Collectivité et les services de la gendarmerie, vigi commerce permet aux commerçants d’informer de tout acte d’incivilité ou de délinquance par un simple SMS l’ensemble des commerçants et les forces de police», explique le président.

Vigi commerce ou vigi entreprise est un dispositif déployé dans certaines villes en métropole où les actes de délinquance sont fréquents. Il avait déjà été évoqué pour Saint-Martin en octobre 2015 par la préfète lors de la présentation du bilan de la délinquance. L’année suivante, elle avait renouvelé sa volonté de voir ce dispositif mis en place en partie française. Aujourd’hui, c’est donc la COM qui relance l’initiative.

En 2011, Raj Charbhe, commerçant et conseiller territorial membre de la majorité depuis mars 2017, avait soumis l’idée à la COM et à la police territoriale d’équiper les boutiques d’un talkie-walkie ; l’objectif était de permettre aux commerçants de prévenir leurs collègues et forces de l’ordre via un canal-radio partagé en cas d’agression et de braquage, en sachant que généralement les équipes de malfaiteurs opèrent à plusieurs reprises dans un laps de temps réduit. A cette époque, une série de cambriolages et tentatives de vol avait été constatée. L’association des commerçants de Marigot avait budgétisé l’achat des talkies walkies mais le projet n’avait pas pu se concrétiser.

Par ailleurs, Daniel Gibbs souhaite aussi mettre en place très prochainement, Neighborhood Watch/Voisins vigilants. «Cette action participative consiste à instaurer un esprit d’entraide dans les quartiers et de diffusion de l’information auprès des services compétents en cas, notamment, de situation d’incivilité ou d’insécurité. Ainsi, la gendarmerie et la police territoriale pourront compter sur des référents, au sein des conseils de quartier par exemple, chargés de remonter toute information nécessaire pour garantir la tranquillité du quartier», a-t-il expliqué.