Le crowdfunding, un nouvel outil pour financer son entreprise ou son association
Crowdfunding ou financement participatif. C’est un moyen alternatif à un prêt pour financer son entreprise ou son projet d’association, qui se développe de plus en plus en France. Le principe est très simple : un entrepreneur détermine une somme d’argent dont il a besoin et invite les gens à contribuer financièrement à son projet ; ces derniers peuvent donner 20, 30, 50 euros ou plus. En contre partie, ils bénéficient de bons d’achats ou autres privilèges dans l’entreprise ainsi soutenue.
Les dons se font via une plate-forme internet sécurisée. Il en existe plusieurs en France selon les domaines d’activités. L’une des plus connues était MyMajorCompany fondée par le fils de Jean-Jacques Goldman et qui a permis au chanteur Grégoire de sortir son premier album en 2007 (MyMajorCompany a arrêté cette année son activité de crowfunding, Ndlr).
Initiative Saint-Martin Active a choisi de s’associer avec Bulb in Town, première plateforme de financement participatif en Europe dédiée aux initiatives locales. «Elle est dédiée aux projets de proximité et a pour objectif de proposer aux commerçants, artisans, associations de quartier et petits producteurs une solution de financement participatif», explique Marc Chakhtoura, le directeur d’Initiative Saint-Martin Active. «De nombreux projets et entreprises peuvent bénéficier de cet outil… Cela peut être une boulangerie, des entreprises de service…», souligne Marie-Dominique Ramphort, expert-comptable et membre du bureau d’Initiative Saint-Martin Active. La levée de fonds peut aussi se faire pour aider une entreprise qui a des difficultés de trésorerie.
Durant une période de trois mois maximum, le projet de l’entrepreneur ou de l’association est présenté sur le site de Bulb in Town et les internautes sont invités à faire un don. «Ils peuvent faire un don ou investir dans le capital de l’entreprise en sachant qu’en faisant un don pour un projet associatif, il existe des réductions d’impôts localement à Saint-Martin», précise Marie-Dominique Ramphort. «C’est un moyen aussi pour l’entrepreneur de tester sa notoriété et son marché», commente Marc Chakhtoura dont les équipes aident au montage du projet avec Bulb in Town.
Néanmoins la réussite de la campagne de levée de fonds dépend de l’implication et de la créativité du porteur de projet. «C’est à lui de relayer la campagne autour de lui, précisément sur les réseau sociaux. C’est un investissement personnel de 30 minutes à une heure par jour», indique Christelle Vadala, chargée de communication au sein d’Initiative Saint-Martin Active. Si la somme sollicitée n’est pas atteinte, les personnes ayant contribué sont remboursées automatiquement.
Si la campagne est un succès, le porteur de projet perçoit l’intégralité de la somme moins la commission de Bulb in Town. Il peut percevoir davantage que le montant sollicité au départ si les dons ont été plus nombreux qu’espérés, ce qui arrive relativement souvent.
Legende photo : Marie-Dominique Ramphort, Christelle Vadala, Marc Chakhtoura, Nathalie Rubini responsable d’équipe à Pôle Emploi et Jessie Thenard-Daubahadour, directrice de Pôle Emploi, partenaire d’Initiative Saint-Martin Active.