Première visite du nouveau recteur à Saint-Martin
«Mon sixième jour dans l’académie, je le passe ici à Saint-Martin», a confié Mostafa Fourar, le nouveau recteur de Guadeloupe, nommé le 14 février en conseil des ministres et succédant à Camille Galap. Jeudi il est venu rencontrer les chefs d’établissement et les directeurs d’école rassemblés au collège Mont des Accords. «J’aime aller sur le terrain et rencontrer les équipes, les enseignants, je suis à leur écoute», a-t-il poursuivi en promettant de se rendre dès qu’il le pourra à Saint-Barthélemy.
Son impression au sujet de Saint-Martin est «positive». «Par rapport à la situation après Irma, les choses ont changé. La communauté éducative, après une période traumatisante, a pris les choses en main et on peut dire qu’aujourd’hui l’éducation est opérationnelle à Saint-Martin malgré encore quelques difficultés», déclare-t-il et faisant allusion aux écoles de Grand Case et de Sandy Ground qui fonctionnent encore en rotation. Le matin même, en conseil territorial, Annick Petrus, la vice-présidente en charge des affaires scolaires au sein de la COM, avait confirmé que ces deux écoles nécessitaient d’importants travaux et qu’à Sandy Ground ils pourraient s’achever durant les vacances de Pâques.
Toujours en ce qui concerne la reconstruction des écoles, le recteur a annoncé la nomination par le ministre d’un «directeur de projet» qui va travailler avec la préfecture et la collectivité sur cette question. «Ce matin (jeudi matin, NDRL) une réunion interministérielle s’est tenue et le préfet Philippe Gustin a rappelé cette priorité», rapporte Mostafa Fourar. Il s’agit notamment de voir s’il faut construire de nouveaux établissements ou agrandir certains. En ce qui concerne le financement de ces chantiers et la participation de l’Etat, «des discussions sont encore en cours mais il se pourrait que plusieurs ministères se mobilisent», a confié le recteur.
Par ailleurs, Mostafa Fourar a rappelé les objectifs gouvernements, à savoir «permettre à tous les enfants de maîtriser les fondamentaux» à la fin du primaire et de rompre avec ce préjugé selon lequel «les enfants issus de milieux défavorables avaient plus de difficultés». Parmi les mesures ainsi prises, réduire à 12 le nombre d’enfants par classe en CP et en CE1 et lorsque ce n’est pas possible de mettre deux enseignants par classe. A Saint-Martin, le nombre moyen d’enfants par classe est de 22,5 (toutes classes confondues).
Enfin, le recteur a annoncé la création de deux nouveaux postes au collège Soualiga et au lycée. «Un proviseur adjoint et un principal adjoint ont été nommés pour épauler le proviseur et le principal», a-t-il déclaré. La direction à la cité scolaire se compose désormais de quatre personnes. «Le plus important aujourd’hui est de faire en sorte qu’il y ait les meilleures conditions d’accueil à la rentrée prochaine», convient Mostafa Fourar.
