Deux ans de prison ferme pour avoir braqué le gérant d’un snack
P.S, gérant d’un snack rue de Hollande vient de fermer son établissement mercredi 25 avril aux alentours de 20 heures, lorsque surgit H.D-G, 21 ans. Le jeune homme qui n’a pas pris la peine de se masquer alors qu’il connaît la victime, braque une arme de poing de sur le visage de P.S sans toutefois le toucher, et lui demande de l’argent. Il estime en effet que le gérant lui doit quarante dollars. P.S vide ses poches et remet en petites coupures la somme approximative de 20 dollars à son agresseur qui s’enfuit sur un scooter 125 blanc. Les gendarmes, l’interpelleront près de deux heures plus tard alors qu’il revient sur les lieux.
Placé en garde à vue depuis, le jeune homme est présenté au tribunal correctionnel de Saint-Martin en comparution immédiate ce vendredi 27 avril pour une double prévention : extorsion, en récidive légale, et conduite sans permis (du 125). Malgré la gravité des faits reprochés et le contenu de son casier judiciaire, H.D-G renonce à son droit d’être assisté par un avocat afin d’être jugé le jour-même – les avocats de Saint-Martin étant en grève depuis le début de la semaine.
Il reconnaît les faits et confie : « j’ai un problème je m’énerve trop vite ». Mais nie avoir utilisé une arme. « J’ai fait un geste comme si j’avais une arme, mais ce sont les clés du scooter que j’avais à la main. Si c’était un braquage il n’aurait pas su que c’était moi. C’est bête de venir braquer avec une arme pour 40 dollars alors que je sais qu’il me connaît et va appeler les gendarmes. Je m’excuse car je l’ai menacé d’une façon mauvaise. ». Toutefois, en exploitant les données de son téléphone portable, les gendarmes ont trouvé la photo d’une arme qui correspond à la description par la victime de l’arme utilisée lors du braquage. Et puis, comme le précise le vice-procureur dans son réquisitoire, arme ou pas arme, les faits d’extorsion sont tout de même caractérisés.
En situation de récidive légale, H.D-G n’est pas accessible au sursis. Malgré son jeune âge, son casier judiciaire est bien chargé. Il contient six condamnations, qui lui ont déjà valu des séjours en prison, et dont la majorité concernent des faits de violences avec arme et de vol avec violences.
Après en avoir délibéré le tribunal le déclare coupable des faits reprochés et le condamne à deux ans de prison. Il décerne un mandat de dépôt et ordonne la confiscation des scellés. Pour la troisième fois de l’année H.D-G reçoit également une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Escorté par les gendarmes, il part aujourd’hui pour la prison de Baie Mahault.