Le dispositif vigicommerce est opérationnel
La gendarmerie essayait de faire avancer ce projet depuis trois ans. Fin 2017, elle a repris contact avec la CCISM et la COM dont les deux nouveaux présidents, ont aussitôt facilité les démarches de mise en place.
En février, le dispositif a été présenté aux principaux acteurs et bénéficiaires, à savoir l’ensemble des commerçants de la partie française. Dès qu’un commerçant est victime d’un vol à main armée ou d’une agression, il compose le 17 et le centre opérationnel qui reçoit l’appel, rédige un SMS en français et en anglais et l’envoie aux autres commerçants pour les en avertir. «Il s’agit de les informer de la commission d’un fait et de les sensibiliser à se protéger car on sait que certains faits sont répétés dans un laps de temps très court», explique le lieutenant-colonel Manzoni.
Pour recevoir le SMS, le commerçant doit être enregistré auprès de la CCISM et faire la demande d’adhésion au dispositif. Il signe une charte qui l’engage à prévenir les gendarmes en cas d’agression, de ne pas communiquer l’information lorsqu’il la reçoit au grand public et sur les réseaux sociaux et à fournir à la gendarmerie son numéro de téléphone.
«Il doit y avoir une solidarité entre nous. La sécurité doit être l’affaire de tous», a commenté le président Daniel Gibbs. «Il était important d’inscrire ce projet dans le plan de relance car les commerçants demandent et ont besoin de sécurité», conçoit pour sa part Angèle Dormoy, la présidente de la CCISM.
«C’est une première étape de la co-production de sécurité. C’est une petite révolution en matière de sécurité», considère Sébastien Manzoni qui espère beaucoup de ce dispositif. «Les commerçants qui adhéreront vont faire partie d’un réseau. Ils seront informés en temps réel de l’information mais devront aussi renseigner les forces de l’ordre sur des faits suspects qu’ils ont pu observer les jours ou heures précédant la commission du fait », a-t-il expliqué.
Le 4 juin, les gendarmes et les policiers territoriaux iront voir les commerçants pour leur présenter le dispositif et recueillir leur inscription. Aujourd’hui 74 boutiques adhèrent. Elles vont recevoir un autocollant qu’elles devront coller sur la vitrine.
Une fois que vigicommerce fonctionnera bien, la gendarmerie aimerait mettre en place vigivoisin sur le même principe.