Arrestation des auteurs des 7 récents vols à main armée

Mercredi 23 mai à 6 heures une opération judiciaire a été menée par la gendarmerie à Sandy Ground et a permis l’interpellation de trois individus. Une quatrième arrestation a eu lieu à midi et une cinquième personne s’est livrée à la gendarmerie dans l’après-midi, a annoncé le parquet et la gendarmerie lors d’une conférence de presse vendredi après-midi.

Les cinq individus sont soupçonnés d’être impliqués directement ou indirectement dans la série de vols à main armée commis entre le 26 avril et le 18 mai. Des objets dérobés ont été découverts lors des perquisitions.

Trois d’entre eux ont avoué leur participation. A l’issue de leur garde à vue, ils ont été transférés vendredi en Guadeloupe.  «Il s’agit d’un Saint-Martinois âgé de 21 ans qui a reconnu avoir participé aux sept faits. En 2015, il avait déjà été condamné en avril 2015. D’un Dominicain de 19 ans vivant à Saint-Martin depuis six ans, qui n’a jamais été condamné. Et d’un Saint-Martinois de 17 ans primo délinquant qui a reconnu sa participation à trois faits», détaille le vice-procureur Michaël Ohayon."Les deux majeurs ont été placés en détention provisoire et le mineur a fait l'objet d'une mesure de contrôle judiciaire, assortie d'un placement au Centre éducatif fermé (CEF) de Port Louis en Guadeloupe, d'une interdiction de se rendre à Saint-Martin et d'entrer en contact avec les co mis en examen", précise le parquet.

La quatrième personne arrêtée et mise en garde à vue est la mère du deuxième individu ; les perquisitions ont permis de découvrir une montre Rolex et un téléphone portable à son domicile qui avaient été dérobés. La voiture avec laquelle les jeunes individus ont braqué, était aussi la sienne. Elle a été pour l’instant remise en liberté.

Le frère du plus âgé, soit la cinquième personne interpellée, a placé en garde à vue et relâché.

Une information judiciaire a été ouverte.

«Entre le 30 avril et le 6 mai, quatre vols à main armée ont été commis à Mont Vernon 2, Cul de Sac, Grand Case et Bellevue et tout laissait penser qu’ils avaient été commis par une seule équipe composée de trois à quatre individus», explique le capitaine Olivier Esseul, commandant en second de la compagnie. «Nous avions à faire à un phénomène sériel», note-t-il. «Le dispositif opérationnel a été renforcé et l’enquête a rapidement avancé», précise-t-il.

«Il s’agissait d’une équipe assez violente. Ils repéraient leur cible, à savoir des femmes ou des touristes. Puis à bord de leur véhicule, les doublaient et ralentissaient pour les faire arrêter et ensuite les braquer», explique le lieutenant Arnaud Lenne de la section de recherches. «Ils n’hésitaient pas à frapper avec la crosse de leur arme les victimes, une a reçu deux coups de couteau au niveau de l’épaule », complète le vice-procureur.

«L’argent était leur motivation. Ils avaient besoin de financer des soirées dans des clubs de divertissement pour adulte en partie hollandaise», ajoute l’adjudant Stéphane Badois, directeur d’enquête.

Depuis le début de l’année, dix vols à main armée ont été commis dont ces sept qui ont été résolus.